CIMETIERE RUSSE DE SAINTE GENEVIEVE DES BOIS
26 NOVEMBRE 2024
Ce 26 novembre, sous un ciel encore une fois bien chargé mais sec, les membres de l’AALE de Paris étaient présents comme à chaque année, au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois pour se rendre sur les sépultures de plusieurs grands anciens enterré en ce lieu.
Le président de l’AALE de l’Essonne, Martial Musy, et de son porte-drapeau était présent pour cette cérémonie.
Celle-ci commença, comme de coutume par une première étape devant le mausolée de Leïla Hagondokoff, Comtesse du Luart, marraine du 1er R.E.C, pour lequel elle s’était dépensée compter. Elle avait été nommée légionnaire d’honneur de 1ère Classe en 1943, brigadier d’honneur puis brigadier-chef d’honneur en 1944. C’est elle qui, le soir de Noël 1943, avait offert aux légionnaires du 1er REC, leur premier cadeau de Noël. Une gerbe a été déposée sur les marches.
La délégation s’est ensuite rendue sur la tombe du Colonel Sava Stépanovitch, serbe naturalisé français puis américain, lieutenant de la Légion Étrangère et Lieutenant-colonel de l'armée Américaine. Après avoir traversé les guerres d'Indochine, d'Algérie et du Viêtnam, il repose depuis 2021 dans une modeste tombe sur laquelle l’amicale a déposé également une gerbe.
La délégation a poursuivi son hommage en se rendant au carré des Officiers à titre Etranger ayant servis à la Légion pour un nouvel hommage au Général Zinovi Pechkoff, citoyen russe engagé comme 2ème Classe, grièvement blessé lors des combats de mai 1915 en Artois, officier puis chef de bataillon à la Légion Étrangère ; ainsi qu’un hommage au Lieutenant Gniewek (en présence de sa veuve) sous-officier de la Légion Étrangère dont le Colonel Jean Luciani disait, « il a été mon meilleur sous-officier ». Deux gerbes ont été également déposées.
Pour finir, sur le chemin du retour, les membres se sont arrêtés devant le carré militaire des jeunes soldats dans lequel reposent une vingtaine d’anciens légionnaires, engagés volontaires pour la durée de la guerre (EVDG) russes et polonais, morts pour la France lors des combats de mai et juin 1940.
Source AALEP
Carré des Officier à titre étranger
Tombe de François Gnewek
Mausolée de la Comtesse de Luard
Tombe de Sava Stépanovitch
Carré des légionnaires
INAUGURATION D’UN MONUMENT DEDIE AUX PRISONNIERS DU VIET-MINH MORTS EN CAPTIVITE ENTRE 1946 ET 1954
Le 15 octobre 1954, les derniers prisonniers libérés par le Viêt-Minh embarquaient sur les bateaux de la marine française à Sam Son. Dès lors un macabre décompte permettait de mesurer l’épouvantable tragédie qui s’était jouée : plus de 40 000 prisonniers des armées française et vietnamienne manquaient alors à l’appel. Au sort dramatique de ces derniers venait s’ajouter celui des otages civils, hommes, femmes et enfants, capturés dès 1946 lors des soulèvements de Vinh et d’Hanoï puis tout au long de la guerre au Vietnam mais aussi au Laos et au Cambodge.
A quelques jours de ce 70ème anniversaire, l’Association Nationale des Anciens Prisonniers Internés Déportés d’Indochine (ANAPI) se devait de rappeler le souvenir des protagonistes de cette tragédie (européens, légionnaires, africains, nord-africains et indochinois), disparus sans laisser de trace, disparus dans la nuit sur des pistes sans fin, disparus dans les camps de la mort lente, sans espoir et dans un total dénuement.
Animée à la fois par la volonté de réinscrire le souvenir de ces malheureux dans notre mémoire collective et leur donner symboliquement une sépulture, eux qui en furent privés, l’ANAPI, a réussi en à peine 9 mois, à mener de front les trois phases indispensables à la réussite de ce projet : conception du projet, prospection d’un lieu d’accueil et mise en œuvre concrète du projet.
L’Amicale des Anciens Légionnaires de l’Essonne (AALE 91), dont le siège est à Morsang sur Orge, a eu un rôle déterminant dans le choix de cette commune, son président ayant su plaider avec conviction auprès de la municipalité le bien-fondé de ce projet, mettant notamment en avant qu’un Morsaintois monsieur Roger CORNET, vétéran des combats sur la RC4, était par ailleurs le dernier survivant essonnien des camps de rééducation du Viêt-Minh.
L’épilogue de cette aventure mémorielle s’est concrétisé le 5 octobre 2024, à Morsang dans le parc Simone Veil, au cours d’une cérémonie, présidée par Monsieur CASTANIER, préfet délégué pour l’égalité des chances. Ce dernier, accompagné de Madame Marianne DURANTON, Maire de Morsang-sur-Orge et de Monsieur le Contrôleur général des Armées (2S) Philippe de MALEISSYE, président national de l’ANAPI a alors solennellement inauguré le seul monument en France dédié aux prisonniers du Viet-Minh morts en captivité entre 1946 et 1954.
A cette occasion, la présence de plusieurs détachements militaires venait rappeler le contexte de la guerre d’Indochine :
- un piquet d’honneur du 2ème Régiment du Service Militaire volontaire (RSMV) de Brétigny-sur-Orge, accompagné de son étendard, héritier du 10ème Régiment d’Artillerie Coloniale (RAC) qui s’était illustré sur le PA Isabelle lors de la bataille de Dien Bien Phu ;
- un piquet d’honneur du groupement de Gendarmerie mobile de Maisons-Alfort, soulignant le fort engagement de la gendarmerie en Indochine où de nombreux chefs de poste isolé étaient des gendarmes ;
- un piquet d’honneur du Groupement de Recrutement de la Légion Etrangère (GRLE), rappelant que l’Indochine avait été le théâtre d’opération où la Légion étrangère avait payé le plus lourd tribut de son histoire ; Soit 10 000 morts en 9 ans, l’équivalent de ce qu’elle avait perdu de 1831, date de sa création, à 1918, incluant l’hécatombe de la première guerre mondiale !
Si l’intervention d’un représentant des différents cultes (bouddhiste, musulman, israélite, protestant et catholique), clôturant cette inauguration, a fortement marqué les esprits, la présence émouvante de sept prisonniers rescapés de l’enfer carcéral viêt-minh et le rappel de leur parcours respectif par des volontaires du Service National Universel (SNU) ont également constitué un temps fort de cette cérémonie.
HONNEUR A NOS ANCIENS D'INDOCHINE
Roger CORNET
Le dernier survivant des camps de l’Essonne et Morsantois
Roger Cornet découvre l’Indochine en juin 1949. Il a alors 23 ans. Sergent au 3ème Tabor Marocain, il est affecté à la protection des convois qui empruntent la RC 4, axe logistique longeant la frontière de Chine, régulièrement attaqué.
En octobre 1950, lorsqu’éclate la sanglante bataille de la RC 4, l’unité de Roger est submergée par le Viêt-Minh. Alors qu’il tente de rompre l’encerclement avec quelques survivants, il est blessé le 8 octobre, puis capturé le 10 dans les environs de Dong Khé. Il est alors interné au camp n°3, camp de travaux forcés connu pour la dureté de son régime. Il est parmi les premiers à expérimenter le programme de rééducation idéologique nouvellement instauré par le Viêt Minh. Au bout de 9 mois, c’est un bagnard réduit à l’état d’une maigre carcasse qui est finalement libérée le 10 juillet 51.
Son calvaire n’est pas pour autant terminé car il doit désormais affronter avec ses camarades, les interrogatoires incessants de la sécurité militaire, dont l’unique obsession est de mesurer leur degré d’intoxication marxiste, ajoutant à la tragédie de leur situation passée, l’ignominie d’une telle défiance.
A son retour de captivité, Roger Cornet n’oublie pas pour autant ses anciens frères d’arme marocains et n’a de cesse de faire reconnaitre leurs droits, se substituant à une administration défaillante et bien peu reconnaissante, en apportant notamment aux familles des disparus un soutien financier sur ses propres deniers lorsque cela s’avère nécessaire.
Pédro MARTINEZ-PARRA
Pédro Martinez-Parra débarque en Indochine le 13 mars 1952. Il a alors 24 ans. Il rejoint le 2ème bataillon du 3ème Régiment Etranger d’Infanterie qui mène en janvier 54 des opérations dans le nord du Laos. Son bataillon est alors durement accroché du 30 janvier au 2 février 1954 par le Viêt-Minh. Sur un effectif total de 325 hommes, 228 sont tués ou portés disparus, seuls 19 rescapés parviennent à rejoindre les lignes françaises. Quant à son unité, la 6ème compagnie, privée d’une grande partie de son encadrement, ne parvenant ni à se regrouper, ni à rompre son encerclement, elle est totalement anéantie.
Avec un autre légionnaire espagnol, Pédro parvient cependant à franchir de nuit le dispositif ennemi, à la recherche désormais d’autres survivants. Leur objectif est simple rejoindre le premier poste encore tenu par les Français, à défaut, un pari fou, rejoindre la vallée de Dien Bien Phu située à quelques 80 km, soit 3 jours de marche, où un solide camp retranché s’est installé depuis novembre 53.
Le 31 janvier 54, en voulant sauver son camarade d’une mort certaine, il est finalement capturé. Ironie de l’histoire, il finira bien par rejoindre les combattants de Dien Bien Phu … mais une fois ces derniers faits prisonniers le 7 mai.
Pédro Martinez-Parra est libéré 7 mois plus tard le 1er septembre 1954, gardant à vie les séquelles physiques et psychologiques de cette captivité.
Henri KNOPPIK
Henri Knoppik découvre l’Indochine le 28 juillet 1952. Alors âgé de 20 ans, c’est un jeune parachutiste du 6ème Bataillon de parachutistes coloniaux (le fameux bataillon Bigeard).
Le 16 octobre 52, Henri est parachuté avec son bataillon sur Tu-lê pour y recueillir la garnison de Nghia Lo qui s’apprête à se replier.
Dès la nuit suivante, son bataillon encaisse l’assaut de 2 divisions viet-minhs. C’est au cours de ces violents combats, le 19 octobre 52, que Henri est capturé avec 70 de ses camarades.
Les bras ligotés dans le dos, privé de chaussures, Henri constate, au moment de passer sa première nuit de prisonnier, qu’il a reçu une balle dans le genou. Attaché à un autre prisonnier par une liane, il n’en poursuit pas moins le lendemain une longue marche vers le camp 113.
Sur place, il découvre un Français, un certain Georges Boudarel, exerçant les fonctions de commissaire politique adjoint. Fervent militant communiste, ce dernier applique avec zèle la politique de clémence du président Ho Chi Minh qui permet au camp 113 de détenir à cette époque le triste record du taux de mortalité le plus élevé.
Henri découvre alors l’enfer des camps de rééducation du Viêt-Minh : humiliation, privation, lavage de cerveau, corvées harassantes où seules la solidarité et la camaraderie lui permettent de ne pas sombrer et de survivre.
Henri est finalement libéré le 31 aout 1954, marqué à tout jamais par deux effroyables années de captivité.
En mémoire de ses camarades disparus, Henri Knoppik a été depuis l’infatigable porte –drapeau de l’Amicale des anciens du camp 113.
William SCHILARDI
William Schilardi découvre l’Indochine le 26 avril 1952. Il a alors 19 ans. Affecté au 8ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux au sein d’un commando composé exclusivement d’indochinois, il participe à toutes les opérations majeures de son bataillon. Le 21 novembre 53, son bataillon saute sur Dien Bien Phu et a rendez-vous avec l’histoire.
Pendant 6 mois, William participe à la plupart des reconnaissances offensives en dehors du camp, puis à partir de mars-avril 54, aux contre-attaques menées sur les différents points d’appui Dominique II, Eliane II et Huguette VI.
Blessé grièvement à la chute du camp retranché, il effectue sur sa seule jambe encore valide la longue marche de plusieurs centaines de km qui le conduit au camp 70.
Ce n’est qu’à l’entraide de ses frères de misère qu’il doit d’arriver à destination. Parti à 35 de Dien Bien Phu, il est l’un des 5 survivants de son groupe de marche.
Miraculeusement rescapé de l’enfer, William Schilardi est finalement libéré le 15 juillet 54, ne pesant plus que 42 kg.
Si cette tragédie a été pour lui un chemin de croix, elle a également été un révélateur. Comme il aime à le rappeler : « les épreuves et les combats dévoilent la nature humaine de chacun dans ce qu’elle a de bon ou de mauvais ! ».
Pierre FLAMEN
Pierre Flamen débarque pour la première fois en Indochine le 30 décembre 1948. Il a alors 19 ans. Après un premier séjour comme sergent au 1er Bataillon Thaï, il effectue un second séjour à partir de juillet 52 au sein du 6ème BPC (le bataillon Bigeard), à la tête d’une section de Vietnamiens.
Il effectue les 5 sauts opérationnels de son bataillon : Tu Lê, Na san, Langson, et Dien Bien Phu à deux reprises.
Lors de ce second saut qu’il sait être un aller sans retour, Pierre participe alors à l’écriture des pages les plus glorieuses mais aussi les plus dramatiques de son bataillon. A Dien Bien Phu, par deux fois, il contribue à la reprise de la colline charnier Eliane I. La deuxième fois, il est le seul chef de section rescapé.
Blessé le dernier jour de la bataille, il est capturé et rejoint le long cortège des prisonniers où les retardataires et les mourants sont irrémédiablement achevés.
A quatre reprises, il tente de s’évader sans succès. Il finit alors par partager le triste sort de ses frères d’armes indochinois.
Pratiquement mourant, pesant à peine 50 kg, il est finalement libéré le 20 septembre 1954.
Ses qualités exceptionnelles de combattant et ses nombreux titres de guerre obtenus en Indochine, puis en Algérie lui valent d’être élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur.
André SEGOND
André Segond découvre pour la première fois l’Indochine en 1949. Il a tout juste 19 ans. Après un premier séjour au sein du 23ème Régiment d’infanterie coloniale, il effectue un second séjour à partir d’août 52 dans les rangs du 2ème Bataillon Thaï.
Dans la nuit du 21 novembre 52, sa section en poste avancé est submergée par le VM. Capturé, André est torturé pendant 8 jours sans discontinuer, tandis que ses frères d’armes du bataillon Thaï sont tous exécutés.
Conséquence de ses deux tentatives d’évasion, il est transféré en février 53 au camp 113. A son tour, il fait la connaissance de l’odieux Boudarel qui lui promet une mort certaine mais une mort lente, en réponse à son refus de toute compromission. Peu lui importe, il préfère mourir dans l’honneur que de vivre dans le reniement.
Ce n’est que par un incroyable concours de circonstance que André finit par être libéré en décembre 53. Ayant échappé de peu à la mort, André Segond ne pèse plus que 37 kg à sa libération et doit rester hospitalisé presque une année pour enfin sortir définitivement de l’enfer.
Françoise HUGIER
Françoise Hugier, 7 ans, et son frère Patrick, 11 ans, sont les enfants de Monsieur Leminor, directeur de la plantation d’hévéas de Krek, au Cambodge, près de la frontière vietnamienne. Ils n’y séjournent qu’à l’occasion des vacances scolaires.
Le 12 août 1952, alors qu’ils sont invités avec leurs parents à la plantation de Chup, le Viêt-Minh et les Khmers Issarak passent à l’attaque. Françoise se cache alors derrière le bar, son frère Patrick dans la cuisine. Quand les tirs s’arrêtent, ils sortent de leur cachette, pour découvrir l’horrible spectacle de mares de sang et de corps jonchant le sol.
Ils sont alors capturés par le Viet Minh et emmenés de force dans un camp en pleine forêt, bravant serpents, sangsues et bêtes sauvages. Privés de leurs parents, ils essaient de survivre à ces conditions précaires. Patrick, plus âgé, est soumis à un endoctrinement idéologique quotidien, tous deux doivent apprendre l’Internationale en vietnamien et en cambodgien.
Après une opération des militaires français à proximité de leur lieu de détention, ils sont transférés dans un autre camp. S’affaiblissant progressivement, Françoise essaie de survivre au paludisme, quant à Patrick qui a tenté de fuir, il est rattrapé et pendu par les pieds à un arbre jusqu’à ce qu’il perde connaissance.
Au bout de huit mois, grâce à l’action des bonzes, ils sont enfin libérés. Patrick a alors conscience que plus rien ne sera comme avant et se mure dans le silence, portant systématiquement sa main à ses lèvres comme un tic pour dire « ne dis rien, c’est pas la peine ».
Les enfants Leminor ont vu leur enfance volée par les conditions effroyables de leur détention, ce n’est qu’une fois adultes qu’ils sentiront à nouveau la vie en eux, la vie devant eux.
INAUGURATION D'UN MONUMENT SUR LA GUERRE D'INDOCHINE
Samedi 5 octobre 2014 à 14h30
Parc Simone VEIL
Morsang sur Orge
Pour rendre hommage aux prisonniers morts dans les camps du Viet-Minh, la ville de Morsang sur Orge et l'Association Nationale des Anciens Prisonniers Internés Déportés d'Indochine (ANAPI) vous convient à l'inauguration d'une stèle en leur mémoire dans le parc Simone VEIL.
L'occasion de mettre à l'honneur Roger CORNET, dernier rescapé des camps d'internement.
Source : Vivre Morsang N° 78 Sept/Oct 2024
LES PRISONNIERS FRANCAIS DANS LES CAMPS VIÊT-MINH
De 1945 à 1954, il y a eu environ 37 000 prisonniers militaires du Vietminh, dont 71% sont morts en captivité, soit environ 26 200 personnes.
De 1945 à 1950 il y eu peu de détenus dans des camps : soit ils étaient exécutés, soit ils étaient exhibés dans les villages après de longues marches, si ces dernières n’avaient pas été fatales.
C’est à partir de 1950 et surtout en 1953-54, que les camps se développent et effectuent leur œuvre de mort sur une grande échelle.
Sur les 2000 prisonniers capturés en 1950 lors du désastre de la RC4, seulement 32 survivants étaient au camp numéro 1 en 1952 (seuls 200 blessés ont été rendus fin 1950).
Sur les 10 000 prisonniers de Dien Bien Phu qui doivent endurer une marche de la mort pour regagner les camps, 70 % périssent en moins de 4 mois.
63 % des prisonniers rendus nécessitent une hospitalisation. Les prisonniers libérés, pour la plupart à la fin de la guerre en 1954 (seuls 3000 prisonniers sont libérés dans le cadre d’échanges entre fin 1950 et fin 1953) sont squelettiques, souvent dans un état de faiblesse extrême.
Malgré les soins de dernière heure dans les camps pour les rendre présentables, leur aspect évoque celui des rescapés des camps de concentration nazis et le contraste est frappant avec les prisonniers vietminh rendus par les Français.
Le Vietminh ne reconnaît pas la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre et pendant toute la durée du conflit, la Croix Rouge ne reçoit jamais l’autorisation de visiter les camps.
Les médecins prisonniers sont, sauf à de très rares exceptions, interdits de pratique.
Les camps étant implantés dans des zones difficiles d’accès, les chances d’évasion sont très faibles. Ceux qui y parviennent, isolés dans la jungle et entourés d’une population en général hostile sont presque systématiquement repris puis tués ou torturés pour l’exemple.
Il existe environ 130 camps, les plus importants se trouvent au Tonkin et sont parfois volants, situés dans des endroits qui rendent le repérage aérien difficile, voire impossible.
Ce sont souvent des misérables villages de paillotes, construites et entretenues par les prisonniers eux-mêmes, dénués de clôture, l’environnement hostile étant suffisamment dissuasif. Dans ces régions au climat difficile, les installations ouvertes à tous les vents et sans hygiène, livrent les prisonniers à moitié nus aux moustiques et autres bêtes ainsi qu’aux maladies, puis les malades à la mort, quelquefois après un passage à " l’infirmerie ", sorte de morgue immonde d’où l’on ne sort jamais vivant.
Parmi les punitions, l’une des plus terribles est le séjour prolongé dans la sinistre "cage à buffles " sous une maison sur pilotis où le prisonnier, attaché à un poteau dans une eau putride sans pouvoir se protéger des piqûres d’insectes, est parfois supplicié jusqu‘à la folie et la mort.
Les camps Vietminh présentent tous les mêmes caractéristiques : installations délabrées, insalubrité, conditions inhumaines, endoctrinement systématique, régime alimentaire affamant, saleté et promiscuité, absence de soins pour les malades, sévices à la moindre incartade ou rébellion et donc mortalité très forte sur de courtes périodes.
Les morts sont inhumés sommairement, sans linceul ni cercueil, par les prisonniers qui le peuvent.
LES PRISONNIERS FRANCAIS DANS LES CAMPS VIÊT-MINH
Durant la journée, les corvées sont nombreuses et épuisantes pour ces hommes décharnés, privés de soins et très peu nourris. Celui qui ne peut ou ne veut plus se lever, par épuisement ou désespérance, est voué à une mort rapide.
Les séances de lavage de cerveau et de " cours politiques ", régulières, longues et obligatoires, demandent un simulacre de participation et aboutissent à des manifestes d’autocritique et d’endoctrinement que les prisonniers doivent signer, sinon le pire leur est réservé.
Parfois des séances de tribunal populaire sont organisées avec les détenus pour juger un ou plusieurs "fautifs". Tous subissent des traumatismes importants dus au viol psychologique de l’endoctrinement, des séances d’autocritique et d’encouragement à la délation.
Le parti communiste français, très mobilisé contre la guerre d’Indochine et le corps expéditionnaire, soutient ouvertement le Vietminh.
A cet égard, le député Frédéric Dupont s’indigne à l’Assemblée nationale de ce que " l’Humanité du 6 mars 1952 puisse écrire : félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante."
Au cours de la même séance, le député Pierre André déclare " Depuis plusieurs jours, l’Humanité publie des articles de M. Pierre Courtade sur l’Indochine.
Ce journaliste y parle des armées de l’Union française en termes insultants. Il fait mieux : il appelle nos officiers et nos soldats l’ennemi. " (A.N 2ème séance du 19 décembre 1952 JO p. 6643 et 6647).
Comme d’autres partis communistes, le parti communiste français conseille le Vietminh sur les thèmes de propagande à développer auprès des prisonniers du CEFEO.
Certains de ses militants iront même jusqu’à accueillir avec des insultes et des jets de projectiles voire des crachats, les rescapés qui débarquent à Marseille, y compris les "morts vivants" sur leurs civières.
Une mortalité sans précédent (thèse du Colonel R Bonnafous (Université Paul Valery 1985)
Soldats français et Légionnaires
12 800 prisonniers ou disparus
5 100 libérés
Soldats africains et nord-africains
8 400 prisonniers ou disparus
4 200 libérés
Soldats autochtones
15 800 prisonniers ou disparus
1 400 libérés soit moins de 10%
Sources : Documentation de l’ANAPI (Association nationale des anciens prisonniers, internés et déportés d’Indochine) Yves de Sesmaisons, ancien des camps 15, 113 et 25 en 1951/52
Gilles Bonnier
(Extrait de la plaquette d’exposition -INDOCHINE – réalisée en 2009 à Paris dans le 7eme arrondissement )
Prisonniers du Viêt Minh : Dans l’enfer rouge
Au crépuscule de la bataille de Diên Biên Phu, près de 12 000 soldats français sont faits prisonniers par les forces communistes. Après une traversée macabre de 800 kilomètres, des conditions de détention effroyables et des séances d’endoctrinement à répétition, seuls 3 300 survivront.
Plongée dans l’enfer rouge.
Le 8 mai, après plusieurs semaines d’intenses combats, la dernière colline « Isabelle » est tombée aux mains de l’ennemi. Le cessez-le-feu est annoncé. Mais le calvaire ne fait que commencer pour les 11 721 soldats français qui sont faits prisonniers par les forces du Viêt Minh. Parmi eux, 4 400 sont blessés et, ceux qui ne le sont pas, sont exténués par le rythme effréné des affrontements qu’ils viennent de mener.
Seuls 3 300 d’entre eux survivront et retrouveront leurs foyers. À marche forcée Trois jours après que le général de Castries a ordonné le cessez-le-feu, il faut laisser sur place les corps du millier de camarades tombés – qui seront enfouis dans des fosses communes – car 800 kilomètres à pied attendent les soldats français.
Peu importe leur état, qu’ils soient blessés, amputés, dysentériques ou autres. Tous vont marcher. Les longues chenilles humaines des prisonniers se mettent en place, avec cette « terrible rancœur envers les politiques qui l’ont emmené dans ce merdier » d’après les propos du mythique général Bigeard.
Il y a, au fond du calvaire qui attend ces soldats, un peu de l’épopée de Slavomir Rawicz qui s’échappa d’un camp russe quelques années avant eux, pour échapper à d’autres communistes.
Les Vietnamiens, qui considèrent la marche comme un rite initiatique, vont imposer aux Français une pénitence quotidienne entre souffrance et propagande : 40 jours de marche en direction des camps de détention n° 1, 5, 73, 113 et 121.
Les malades jonchent les bas-côtés des routes, abandonnés par les geôliers qui ne veulent pas s’encombrer de ces derniers.
Les marcheurs, eux, doivent continuer à avaler la piste boueuse qui serpente devant leurs yeux. Dans la jungle, l’humidité est à son comble. Les treillis sont imbibés de sueur qui se mélange à la poussière, ce qui a pour inévitable conséquence de les raidir.
La marche est rendue plus difficile encore, car ils avancent pieds nus. Les rangers ont été confisqués. Le climat, chaud et humide, regorge de tous les maux. Les sangsues s’accrochent aux pieds, aux aisselles, aux testicules, jusqu’à se loger dans les orifices des soldats. Les maladies se répandent dans les rangs à toute allure : malaria des montagnes, leptospirose, etc.
Les 700 grammes de riz quotidien pour quatre ne suffisent pas à remplir les estomacs et raviver les forces. Les longues chenilles de soldats voient passer leurs gradés, secoués par l’irrégularité de la route qu’empruntent les camions, dans lesquels ils sont entassés.
Les officiers ont le privilège d’éviter la longue marche pour rejoindre leur lieu de détention. La vie au camp C’est à bout de souffle que les colonnes des soldats arrivent dans les camps qui deviendront leur lieu de vie, ou plutôt leur lieu d’agonie.
Perdus au milieu de l’enfer vert, ces camps de la mort offrent une triste destinée. Les officiers sont cantonnés au camp n° 1 mais ne bénéficieront plus de traitement de faveur. Eux et leurs hommes vivront le même calvaire et baigneront dans la misère et la peur.
Les paillotes où ils dorment sont imprégnées d’eau que le ciel crache sans discontinuer. Sur ces terres marécageuses, les mycoses apparaissent inévitablement sur la peau des hommes. Les poux et autres parasites gagnent les barbes et les cheveux des hommes qui se blottissent dans les huttes infectées d’excréments.
Ceux qui meurent dans ce camp sont grignotés par les rats, au milieu des camarades.
Un jeune lieutenant témoigne des conditions de vie de ce camp dans ces mémoires : « Avec notre maigre ration de riz, nous nous couchions évidemment avec la faim. Ce moment de la journée, je le souhaitais, mais paradoxalement je l’appréhendais aussi, car les insomnies, dues à la faim, à la gale, au béribéri, aux parasites intestinaux (ténia, ankylostomes, ascaris, etc.), et surtout à la dysenterie, m’empêchaient de me relaxer, non pas physiquement, mais psychiquement. […] Comme la plupart des êtres devant le danger, je me réfugiais dans la prière. » Ici, les journées sont partagées entre travaux manuels et séances d’endoctrinement.
Les communistes tentent d’imprégner les prisonniers de leur idéologie en multipliant les brimades et en leur rabâchant à longueur de journée les valeurs de l’internationalisme communiste.
Les Vietnamiens exhortent même les captifs à signer des manifestes pour dénoncer les responsables politiques qui leur ont ordonné de combattre sur le sol asiatique.
On leur impose aussi des séances d’autocritique organisées par les commissaires politiques.
Le découragement est total. Le militant communiste Français Georges Boudarel fait partie de ces commissaires politiques. Pendant la guerre, il officiait en tant que numéro 2 au camp 113. En 1991, il donnera son nom à la tristement célèbre affaire Boudarel puisqu’il sera accusé de crime contre l’humanité.
L’évasion impossible. Beaucoup rêvent d’évasion. Mais l’acte de bravoure, pourtant caractéristique de ces troupes de la Coloniale ou de la Légion, est ici vain.
Les quelques hommes qui tentent de s’évader sont aussitôt repris ou retrouvés morts d’épuisement quelques kilomètres plus loin. Certains sont même dévorés par les bêtes qui hantent la jungle alentour. La géographie est une geôlière plus efficace que n’importe quelle palissade ou barreau. 90 % des évadés échouent.
Ceux qui sont rattrapés sont voués à des séances de torture qui dépassent l’imagination. Parmi elles, l’enclos à buffles. L’idée consiste à attacher les hommes des jours et des nuits durant au milieu de la vermine jusqu’à ce que la folie s’empare d’eux. On les inonde de matières fécales, on les bat, on les laisse se faire mordre par les porcs et écraser par les buffles.
Les Vietnamiens sont connus pour être de redoutables tortionnaires. Tout au long de la guerre, les militaires gardaient une dernière cartouche dans leur giberne pour se donner la mort lorsque la situation devenait désespérée. Mieux vaut la mort que la torture. Morts-vivants Ils sont abandonnés à leur triste sort.
Paris semble oublier ses soldats partis se battre loin de leur terre natale pour terminer dans ces camps de la mort. C’est seulement après de longs mois que commencent les négociations pour la libération des prisonniers.
Le 5 juillet, la conférence militaire de Trung Gia réfléchit aux modalités d’échange. Mais, ce n’est que dans la nuit du 20 au 21 juillet que les choses semblent bouger.
Le temps est suspendu au pavillon des nations, qui accueille cette nuit-là l’ensemble des délégations internationales pour, enfin, signer la fin de la guerre.
L’heure est au bilan, mais la question des prisonniers du Viêt Minh ne semble pas être une priorité tant elle est délicate.
Les libérations n’ont lieu qu’à partir du 18 août et s’étendront jusqu’au mois de septembre. À l’embouchure du Sông Ma, les embarcations françaises attendent les anciens détenus pris en charge par le service de santé des armées.
L’état général de ces hommes est décrit par le capitaine de corvette René Bardit qui accueille les premiers libérés : « Les camps d’internement vietminh sont de véritables Buchenwald. Ce sont des squelettes vivants qui nous arrivent. » Les médecins militaires qui font les premiers examens découvrent des hommes pesants entre 30 et 40 kg.
Sur une photographie historique de Jean Lussan, on identifie les états désastreux du lieutenant-colonel Bigeard et du colonel Langlais, qui témoigne de l’inhumanité de leur détention. Les héros militaires français ont la peau sur les os.
La France découvre une armée meurtrie dont la plaie semble incicatrisable. L’infirmière Geneviève de Galard dira de cette guerre que « le courage a sauvé l’honneur ».
BOUDAREL, LE MONSTRE FRANCAIS DU CAMP 113
Le commissaire politique stalinien du Viêt Minh Georges Boudarel
«Les tortionnaires se ressemblent… Ils appartiennent à la sombre patrie des bourreaux et insultent d’abord à notre espèce avant de salir, au hasard des guerres, le drapeau de leurs victimes»(Pierre Moinot).
Dès le déclenchement de la deuxième guerre mondiale l’Indochine fut envahie par l'armée japonaise qui occupait déjà la Chine et qui avait proclamé en 1938 sa volonté d'éradiquer toute présence d'homme blanc en Extrême-Orient allant jusqu’à introniser, à son départ, le 2 septembre 1945, le gouvernement communiste Hô Chi Minh.
Lors des hostilités avec la France, le Viêt Minh effectua de nombreuses prises d'otages, incluant des civils. Beaucoup de prisonniers militaires français passèrent dans des camps d'internement situés dans les régions sous contrôle indépendantiste et furent soumis à une tentative de « rééducation marxisante » par des commissaires politiques au nombre desquels des communistes étrangers et Français faisaient montre d’un zèle excessif…
Ainsi le PCF, par la voix de ses responsables, Maurice Thorez, Jacques Duclos, le couple Joliot-Curie… joua un rôle essentiel, non seulement dans la conception, mais aussi dans l'exécution du lavage de cerveau.
Le sort des prisonniers dans ces camps de rééducation fut longtemps méconnu du grand public.
L’affaire Georges Boudarel contribua à la rappeler à l'opinion dans les années 1990.
Militant du parti communiste français, chrétien progressiste et marxiste, Georges Boudarel naquit en 1926.
En avril 1948, il s’embarqua pour l’Indochine comme professeur de philosophie et]anima l'antenne indochinoise du PCF, le groupe culturel marxiste auquel Jean Chesneaux, l’historien communiste, appartint.
Le 17 décembre 1950, refusant d’être incorporé dans l’armée française et considéré comme «insoumis» puis déserteur, il rejoignit le Việt Minh et se rendit après une longue marche au Tonkin où, en 1953, il fut nommé commissaire politique dans un camp de rééducation de prisonniers,le camp 113.
Situé près du village de Nam Nahm, à 25 km à l'ouest du kilomètre 32 de la RC2 (60 kms au sud de la frontière de Chine et 30kms au sud-ouest de Bac.Giang), ce camp, insalubre, connut très vite une intense activité mortuaire…
Son cimetière débordait de cadavres que les grosses pluies d'automne déterraient. Les rats pullulaient et s'attaquaient aux mourants à l'infirmerie. Dès lors, la situation sanitaire devint telle qu’il fallut évacuer ce camp et le reconstruire 30 kilomètres plus à l'est, au nord de Vint-Thuy, non loin de la RC2, près de Lang-Kieu.
Quelque 320 prisonniers, survivants d’un triste bétail pensant, abandonnés à leurs délires, à leurs rêves et à leur rancœur, tous d’origine européenne, officiers, sous-officiers et soldats, croupissaient dans ce camp dans des conditions infâmes d’alimentation, d’hygiène et de prophylaxie.
A l’infirmerie, véritable antichambre de la mort, des squelettes vivants agonisaient, vaincus par la faim, la maladie et rongés par la vermine, sous un essaim de grosses mouches vertes. Ils étaient, en effet, vidés par la dysenterie, minés par le paludisme, l’avitaminose, les ascaris, la peau rongée par les champignons de la dartre annamite, de la bourbouille et du Hong-Kong-foot.
Parmi ceux qui n’avaient plus aucune réaction et qui allaient mourir le soir même ou dans la nuit, certains avaient les lobes d’oreilles et la base des narines entamés par les rats. C’était un spectacle affreux. Tous ceux qui étaient admis à l’infirmerie mouraient.
Les agonisants attendaient la mort, les épuisés prenaient la place des agonisants, les sans-espoirs succédaient aux épuisés, les nouveaux arrivés comblaient les vides entretenant ainsi le cycle. Dans un endroit retiré, des latrines avaient été creusées où grouillaient des millions d'asticots qui donnaient naissance à des multitudes de mouches vecteurs de toutes les maladies, véritable «pont aérien entre ce lieu et les cuisines» selon le mot même de Boudarel.
Le taux de mortalité variait entre 25 et 40 décès par mois, et même plus, selon les saisons.
C’est en ce lieu sinistre que Boudarel, surnommé «Dai Dông», mit au point ses sévices chaque jour plus raffinés et excella dans le lavage de cerveau imprégné des doctrines du marxisme-léninisme et de l'internationalisme prolétarien.
Dans ce «mouroir», sa spécialité: «La mise à mort sans toucher» consistait:
Boudarel étant devenu le «conseiller technique» pour l’action psychologique, les chefs des 130 camps Việt- Minh appliquaient avec zèle, sur ses indications, les séances de tribunal populaire destinés à juger ceux qui étaient considérés comme «fautifs».
Les prisonniers subissaient des traumatismes importants dus au viol psychologique de l’endoctrinement, des séances d’autocritique et d’encouragement à la délation.
Ils furent, ainsi, victimes «d'agressions psychologiques découlant d'une doctrine monstrueuse, appliquée par un État pratiquant une politique d'hégémonie idéologique et d'intolérance active».
Tous les éléments du génocide constituant le crime contre l'humanité furent réunis, tel que le définit la Convention des Nations Unies du 9 décembre 1948 : «Atteintes graves à l'intégrité physique et mentale du groupe ; soumission intentionnelle de celui-ci à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle».
Par ailleurs, en dépit de leur extrême faiblesse, tous ceux qui pouvaient tenir debout participaient aux corvées et aux activités du camp. «Si pas travailler, pas manger!» Telle était la devise du surveillant général.
« Notre estomac est un chien enragé qui glapit, s’élance et se déchaîne, déchire les entrailles de ses dents »…
Pour preuve de son implacable inhumanité et de la jouissance dont il devait probablement se repaître, Boudarel fit condamner à mort Jean Chaminadas qui commandait la 7èmeCompagnie du 5èmeRégiment Etranger d’Infanterie au motif d’avoir tenté trois évasions et tué une sentinelle lors de la dernière. Mais là ne s’arrêta pas son abjection…
Il demanda au frère du condamné, Max Chaminadas, également prisonnier, de commander, en personne, le peloton d’exécution… ce que Max refusa, évidemment. Qu’à cela ne tienne: Jean fut exécuté, pour l’exemple, sous les yeux de ses camarades d’infortune.
Aujourd’hui, sa dépouille (ou ce qu’il en reste) repose au mémorial dédié aux «Morts pour la France» implanté à Fréjus.
Parmi les punitions – identiques à tous les camps- l’une des plus terribles était le séjour prolongé dans la sinistre «cage à buffles» sous une maison sur pilotis où le prisonnier, attaché à un poteau dans une eau putride sans pouvoir se protéger des piqûres d’insectes, était supplicié jusqu‘à la folie et la mort.
Durant l'année de son activité au camp 113, Boudarel reconnut lui-même un taux de mortalité atteignant les 70 %. Sur les 320 prisonniers Français, 278 moururent de mauvais traitements et de torture physique et psychologique.
Lorsqu’ils débarquèrent à Marseille, les survivants, squelettes ambulants ou morts-vivants portés sur civière, furent la cible des jets de boulons, de crachats et d’injures par des dockers communistes de la CGT.
Inculpé de trahison Georges Boudarel fut condamné à mort par contumace en juin 1953.
Après les accords de Genève, ce tortionnaire, bénéficiant de la loi d'amnistie gaulliste du 18 juin 1966, revint en France et fut aussitôt coopté au CNRS par ses amis communistes pour y préparer une thèse de troisième cycle d’histoire à l’université Paris VII Jussieu. Il devint maître de conférences à Jussieu et ces mêmes communistes et syndicalistes feront ensuite valider ses années « d’expérience » en Indochine pour favoriser sa carrière…
Durant ces années, il fréquente assidument les milieux trotskistes, en particulier la ligue d’Alain Krivine et comptera parmi ses amis et «protecteurs» Gisèle Halimi, Suzan Sontag, Marianne Schaub, Laurent Schwartz, Marcel Kahn, Madeleine Rebérioux… tout le gratin de la gauche intellectuelle qui sera à l’origine de la création de la «Ligue Contre Révolutionnaire».
Le 13 février 1991, lors d'un colloque au Sénat sur le Vietnam auquel Boudarel participait, il fut reconnu et apostrophé par Jean-Jacques Beucler, ancien secrétaire d'État aux anciens combattants ayant lui-même participé à la guerre d'Indochine durant laquelle il avait été prisonnier pendant 4 ans dans le camp 113.
«Vous avez du sang sur les mains. Votre présence à cette tribune est indécente! » vitupéra Beucler.
L’affaire fit grand bruit, d’autant plus que Boudarel adopta une attitude provocatrice, affirmant ne rien regretter et allant jusqu’à se moquer publiquement de ses anciennes victimes.
D'autres témoignages furent déposés ensuite contre Boudarel qui fit l'objet en 1991 d'une plainte pour crimes contre l'humanité déposée par d'anciens prisonniers français du camp 113.
Contre toute attente, articles et pétitions en faveur de Boudarel ne manquèrent pas dans le camp « progressiste » (Jean Lacouture, Pierre Vidal-Naquet…) et la justice rejeta l‘accusation de crime contre l’humanité portée par une association d’anciens combattants, au motif que les faits étaient couverts par la loi d’amnistie de 1966.
Suprême dérision: Soutenu par l’ensemble de la gauche intellectuelle, il échappa également à toute sanction dans le cadre universitaire.
A 65 ans, l’ancien commissaire politique du camp 113 put en toute légalité faire valoir ses droits à la retraite. Il mourra paisiblement dans son lit le 26 décembre 2003 à l’âge de 77 ans.
«Et ton nom paraîtra dans la race future, aux plus cruels tyrans, une cruelle injure!» (Racine)
Source : José CASTANO
L'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de l'Essonne, ont la tristesse de vous informer du décès brutal de Madame Martine FURET-VENET le 15 AOÛT 2024.
Bénévole, Martine participait souvent à nos rencontres, membre sympathisante dans notre amicale, elle était très apprécié comme porte drapeaux au sein du monde des anciens combattants. Fidèle dévouée et toujours disponible, elle était la bonne humeur même.
«Nous la savions malade, mais sa disparition nous surprend par sa rapidité. L'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de l'Essonne présente nos sincères condoléances à Fabrice, son compagnon, à ses trois filles et à ses neuf petits-enfants»
Porte drapeau pour des associations patriotiques et mémorielles du monde combattant essonnien, Martine Furet-Venet nous a quittés de façon brutale le 15 août 2024.
Présente lors des nombreuses cérémonies organisées dans le Sud de l’Essonne, la disparue participait également aux activités de l’association d’Aide à la Recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP).
Les obsèques de Martine Furet-Venet qui auront lieu le :
jeudi 22 août 2024, à 10 heures,
à l’église de Dourdan.
La cérémonie se poursuivra à 14 heures au crématorium d’Avrainville
A noter qu’une cagnotte en ligne est ouverte pour soutenir sa famille et participer aux frais des obsèques.
ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DU 25 MAI 2024
Au Coudray Monceaux
Le samedi 25 mai, par une matinée ensoleillée s’est tenue l’assemblée générale ordinaire de l’amicale de l’Essonne afin de statuer sur les activités et les comptes de l’année écoulée.
Une cinquantaine de membres anciens légionnaires et sympathisants ont effectués le trajet jusqu’au Coudray Monceau pour rejoindre notre point de rendez-vous dans le restaurant de notre camarade Maxime Huang, membre actif de l’amicale, où nous avons été accueillis comme à son habitude très chaleureusement.
Après les modalités d’inscription sur la liste des présents, et l’acquittement des différents règlements en cours, les membres se sont regroupés pour débuter l’assemblée.
En premier lieu, le président remercie monsieur A. Dumas, Adjoint au Maire en charge de la Sécurité et Correspondant Défense, de sa présence. Monsieur A. Dumas représente madame M. Duranton Maire de Morsang sur Orge prise par des obligations liées à sa fonction.
Le président remercie ses camarades légionnaires ainsi que les amis sympathisants de l’amicale, d’être présents à cette 17ème assemblée générale ordinaire. Il signale que ces membres honorent notre institution et cette présence est aussi la marque du rayonnement de notre dynamisme.
Pour commencer l’assemblée générale, le président fait observer une minute de silence à la mémoire des adhérents disparus depuis la précédente assemblée générale, sans oublier tous les militaires, gendarmes et policiers morts au service de la patrie et de la paix pour défendre nos libertés.
La secrétaire après un comptage des présents et des pouvoirs reçus passe la parole au président qui déclare que le quorum est obtenu, et déclare l’assemblée générale ordinaire ouverte.
Après lecture de son rapport (copie ci-dessous) le président laisse la parole à la secrétaire générale pour rappeler les activités de l’année écoulée en soulignant les grands événements qui ont marqués celle-ci.
Venait par la suite l’intervention du trésorier adjoint en l’absence du trésorier général retenu pour des raisons personnelles en Bretagne.
Celui-ci présente le budget de l’année écoulée qui affiche un bel équilibre du budget et une bonne gestion comptable.
Après les différents rapports, le bureau a reçu le « quitus », adopté à l'unanimité par l'ensemble des membres présents.
La secrétaire générale reprenant la parole, commente les activités pour 2024 déjà bien entamées et indique qu’un important projet aura lieu le 5 octobre par l’inauguration d’un monument en hommage aux rescapés des camps Viêt-Minh.
Elle passe la parole à Philippe Chasseriaud qui, en tant que président de l’ANAPI Ile de France, explique le but de ce monument.
Le président avant de rompre la séance, profite pour remettre le diplôme de l’amicale à notre hôte Maxime Huang.
L’assemblée générale se terminant, il était grand temps d’écouter les appels de nos estomacs qui réclamaient de passer à table. C'est avec grande joie que tous se sont retrouvés pour cette belle journée d’amitié autour d’un barbecue festif.
Merci à tous les camarades qui ont aidés à la mise en place de cette assemblée générale ordinaire, à ces volontaires de l’ombre.
Merci
La Cérémonie de Commémoration des travailleurs chinois de la Première Guerre mondiale lors de la fête de Qing Ming 2024 s'est déroulée le dimanche 07 avril 2024, avec la participation active de l’Amicale des Anciens Légionnaires d’Origine Chinoise en France (AALOCF)dans l'organisation de cet événement au cimetière chinois de Nolette.
Cette date correspond à la tradition chinoise de Qing Ming, où la communauté chinoise en France rend hommage chaque année aux travailleurs chinois arrivés dans le pays pendant la Première Guerre mondiale et inhumés au cimetière chinois de Nolette à Noyelles-sur-Mer (nord).
Le président de l’AALOCF eu l'honneur de recevoir la présence de Madame Christine Roy, sous-préfète d’Abbeville, de Monsieur Wan Lei, Consul Général de l’ambassade de Chine en France, ainsi que de Monsieur le Maire de Noyelles-sur-Mer, des présidents et représentants des associations de la communauté chinoise en France.
Les amicales d’anciens légionnaires et du monde combattant étaient venues en nombre rejoindre les camarades de l’AALOCF pour célébrer cet hommage au travailleurs chinois.
On pouvait reconnaitre sur les rangs :
A.A.L.E de Picardie et de Valenciennes
Fédération Nationale des Anciens des Missions Extérieures (FNAME)
Commonwealth War Graves Commission en France
En cette occasion, les membres de la communauté chinoise ont exprimés leur plus sincères condoléances et profonde sympathie à leur compatriotes.
Il y a un siècle, 140 000 travailleurs chinois ont été recrutés par les forces britanniques et françaises, et plus de 20 000 d'entre eux ont trouvé leur repos en France et en Belgique, avec environ 1589 inhumés dans 24 cimetières.
L'année 2024 marque également le 60ème anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la France.
Ces travailleurs chinois et leurs descendants ont joué un rôle crucial dans l'établissement des premiers liens entre nos deux pays, et leur mémoire demeure un héritage commun. C'est ce lien essentiel qui contribue à la cohésion nationale à travers le souvenir.
Certains font des polémiques sur des "détails" :
En voilà un de "détail"
Pour ceux de l'Indochine et tous les autres conflits, un poème très prenant que voici (attention aux apparences, elles ne sont pas ce que l'on voit) :
"LA FIN D'UN DUR"
poème de Jean Marie Porte (1946)
Oui, les p'tits potes, vous avez tort de vous marrer
Quand j'vous dis que j'ai vu l'monde entier :
L'Afrique, la Chine, les Indes, Madagascar,
Les Antilles, la Guyane, Tombouctou, Zanzibar.
J'ai fait cinq ans dans les marsouins, et dix à la Légion,
Sans compter mon rabiot et les jours de prison.
Faut pas rire, mon p'tit gars, v'là mon livret,
Mes noms, prénoms, père, mère, mon patelin,
Un chouette pays où y'a du bon vin.
Puis après, positions diverses et grades
Adjudant-chef, mon gars, fallait qu'çà barde
Dans l'service, en colonne, à l'instruction.
Mais en ville et au casse-pipe, toujours bon garçon.
Tiens, v'là mes campagnes et puis mes blessures,
Quatre citations, oui j'suis un dur,
J'ai fait l'Maroc, la Marne, Verdun, la Somme,
Et en trente-neuf, j'suis r'parti, comme un jeune homme.
Tiens, v'là mes titres, mes deux croix d'guerre,
Pension, médaille militaire.
Pourquoi que j'les porte pas mes médailles ?
Non mais, tu n'vois pas qu'j'ai l'air d'une canaille.
T'as déjà vu des clochards décorés
On dirait que j'les ai volées.
Non mon gars, faut pas juger les gens sur la mine.
J'ai bu un coup, c'est pas un crime.
Quand j'suis d'sang frais, j'vends des journaux,
J'peux pas vivre dans une cage avec des barreaux,
Ni faire risette à ceux qui m'dégoûtent,
C'est plus fort que moi, j'suis pas une croûte.
Moi, j'salue pas un type pour son pognon,
Si j'm'incline, c'est devant des galons.
Et mes copains, j'pouvais les choisir,
C'était des gars qui savaient mourir,
Des vrais de vrai, qu'on partage tout,
Sa croûte, son sang et même ses poux.
D'autant plus que pour moi c'est mort,
Mais pour vous y aura plus d'ambiance.
Vous n'saurez plus c'que c'est que l'France.
Ecoutez ! C'est la musique des Coloniaux,
Comment ? Tu t'en fous, tu rentres au bistrot . . .
Avec un rire moqueur, dans le soir fraichissant,
Les jeunes abandonnèrent le vieillard frissonnant.
Le froid et l'amertume dissipèrent les vapeurs
Du vin qu'il avait bu et du fond de son cœur,
Un soupir de chagrin, lui monta jusqu'aux lèvres,
Car l'amour du Pays, c'était au fond sa fièvre,
Sa fierté, sa passion et dans toute la détresse
De sa vie misérable, ce fut toute sa noblesse.
Le bruit allait croissant dans l'avenue brumeuse
Et l'on reconnaissait aux accents Sambre et Meuse,
La cadence de mille pas, le grondement de la clique,
Faisait à nos couleurs sur le ciel encore rose
Une auréole géante, une sorte d'apothéose.
Sans avoir l'œil d'un peintre, notre vieux légionnaire,
Avait perçu quand même de la Grandeur dans l'air.
Et à travers la foule assez indifférente,
Il senti croître en lui une sorte d'âme géante
De tous ses camarades auprès de lui tombés,
Il était devenu leur unique Délégué.
Le drapeau approchait, alors il aperçut
Dans les plis frémissants, des noms de lui connus.
C'était son Régiment, qu'aujourd'hui par hasard
Il passait en revue, lui le gueux, le clochard. . .
En tremblant d'émotion, sur le bord du trottoir,
Notre vieux s'approcha afin de mieux les voir.
De ses yeux dilatés, sur ses rides en sillon
Coulèrent des larmes d'or, l'indicible impression
Faisait battre son vieux cœur au rythme accéléré.
Il ôta sa casquette d'une main tremblotante,
Puis un vertige soudain, images tourbillonnantes,
Et notre vieux soldat, frappé de congestion,
Tomba. . . Comme ses copains. . . Devant son bataillon. . .
Sans hâte et sans égards, les agents du quartier
Transportèrent le bonhomme et l'un deux, murmure,
Encore un sac à vin qui s'est tué à boire. . .
Alors qu'il s'agissait d'un héros. . . Mort de gloire. . .
Source : Vert et Rouge
Départ à la retraite d'Isabelle Dezoteux, 1ère classe d'honneur, secrétaire de la FSALE
Le mardi 12 mars 2024 au fort de Nogent, Isabelle a eu droit aux honneurs de la Fédération à l’occasion de son départ à la retraite, après 30 années passées aux côtés de nos Amicales et de ses Anciens.
Voici le témoignage d’une des participantes : Marie Larroumet administrateur de la FSALE, de la SAMLE et membre du bureau de l’amicale Vert et Rouge :
Depuis presque 30 ans, le poste de secrétaire de la Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion Etrangère (FSALE) est tenu par Madame la 1ère classe d’honneur de la Légion, Isabelle Dezoteux, « Isabelle » comme nous l’appelons presque tous, tellement elle fait partie « des meubles » si je puis dire – et je vous garantis que cette expression est plus qu’affectueuse de mon approche et non condescendante puisque Isabelle et moi sommes des amies de longue, de très longue date !
30 ans, c’est long !
Bon vent à Isabelle pour sa nouvelle vie et bienvenue à Vohary.
Et voici que ces 30 années se terminent : avant-hier soir, mardi 12 mars 2024, nous étions environ 50 personnes réunies au fort de Nogent pour souhaiter bon vent à une Isabelle très émue… qui venait de prendre sa retraite.
Le 1er février 2024, Vohary (se prononce « Vohar ») RABEMANANTSOA a en effet remplacé Isabelle derrière le traditionnel bureau qui fait face à la porte d’entrée du siège de la FSALE au 15, avenue de La Motte-Picquet, et, « surtout » dois-je dire de manière très personnelle au téléphone quand on appelle la Fédération des anciens de la Légion, car la voix qui répond n’est plus celle dont on n’avait l’habitude !
Deux timbres de voix très différents mais tout aussi sympathiques l’un que l’autre.
La soirée a débuté par un discours du Président fédéral, le Général Maurin, président de la FSALE.
Le Général a souligné combien Isabelle a servi avec une grande fidélité et une infaillible loyauté sous les mandats de 4 présidents de la FSALE, alors que 12 généraux COMLE se succédaient à la tête de la Légion étrangère.
Ce moment solennel s’est poursuivi par une remise de cadeau et une prise de parole d’Isabelle (pensez donc, elle avait écrit un petit texte mais n’est pas parvenue à le lire, l’émotion étant trop forte !) avant qu’un succulent buffet dînatoire ne vienne clore la soirée.
Si Isabelle quitte la FSALE, elle a bien précisé qu’elle resterait adhérente de l’amicale Vert et Rouge !
Photo de famille - Président, vice-président, directeur général, trésorier et secrétaires sortante et entrante
Obsèques du général (2s) Vittorio Tresti
"de meilleur il n'en est pas !"
Nous étions venus, nous étions tous là, emportés par l’émotion pour rendre un dernier hommage à un personnage hors du commun, un homme exceptionnel qui avait fait son combat de toutes les adversités qui n’ont pas manqués de se présenter tout au long d’une vie pleine et active…
Il faut bien dire que ce petit « gabarit » d’italien qui s’est présenté pour s’engager à la Légion étrangère en pleine guerre d’Algérie n’affichait pas les meilleures facultés pour devenir ce général, adulé de tous et qui servait d’exemple.
En fait, c’était une véritable aventure à laquelle Vittorio Tresti était confronté sans que rien, absolument rien, ne pouvait prévoir que ce petit bonhomme puisse marquer à ce point la reconnaissance et l’admiration pour un parcours exceptionnel conséquence d'une lutte permanente contre les obstacles d’une vie difficile ou rien ne lui a été épargné…
Ainsi va le monde, l’existence est une lutte contre les difficultés, la maladie, et si au soir de s'envoler pour d’autres cieux, il est intéressant de faire un bilan de son parcours, même si s'affiche une légitime satisfaction, toujours se présentent quelques regrets qui avec force dominent votre réflexion…
Vittorio Tresti est parti, interrogés, les jeunes légionnaires qui assistaient à ses obsèques ne le connaissaient pas, et comme tout un chacun, notre Général devait entrer dans la mémoire de ceux qui l’ont connu jusqu’à ce que ces derniers eux aussi disparaissent de la vue des vivants… "poussière tu étais, poussière tu redeviendras."...
Le légionnaire sait qu’il a « rendez-vous avec la mort » et il s’y rend à pied. Il l’accepte à l’avance, elle n’est pas pour lui une ennemie ; il l’accueille même familièrement, heureux d’aller retrouver des compagnons pour trinquer avec eux. Comme Cyrano, il emporte avec lui son panache et se fait désinvolte : « il a regardé les cailloux, avec de grands yeux sans larmes, puis repoussant son arme, il a dit : « Moi je m’en fous ».
Adieu mon Général, reposez en paix
Source : FSALE/C.M
Un officier supérieur issu des rangs légionnaires
Vittorio Tresti nait le 22 janvier 1939 en Italie. Il s’engage à la Légion en 1958 et rejoint Sidi-Bel-Abbès avant de suivre son instruction initiale à Saïda. Affecté au 1er Régiment étranger, il est nommé caporal en 1960 avant d’être muté au 5ème Régiment étranger d’infanterie.
Nommé sergent en 1962, il est admis au peloton préparatoire de l’école militaire interarmes en 1965. Il obtient son brevet parachutiste au 2ème REP – 2ème Régiment étranger de parachutistes la même année.
Promu sergent-chef en 1966, il satisfait au concours d’entrée de l’EMIA où il suit sa scolarité pour en sortir sous-lieutenant à titre étranger en 1967.
A sa sortie d’école, le sous-lieutenant Tresti est affecté au Groupement d’instruction de la Légion étrangère en Corse puis au 3ème Régiment étranger d'infanterie basé à Madagascar en 1969.
Naturalisé, il est promu lieutenant à titre français. En 1970, il est détaché en tant que chef de cabinet et d’aide de camp des généraux de Pazzis puis Bigeard qui commandent les Forces françaises du sud de l’Océan Indien.
De retour en métropole, il est promu capitaine le 1er juillet 1974 et se voit confier le poste d’officier renseignement au 2ème Régiment étranger/Groupement opérationnel de la Légion étrangère (GOLE) en Corse. Avec le GOLE, il est projeté en intervention à Djibouti dans le cadre de l’affaire de Loyada de février à juin 1976. Son unité effectue aussi une mission de courte durée à Mayotte de juillet 1976 à février 1977. En août 1977, il est affecté au Centre de sélection n°1 à Vincennes où il assure successivement les fonctions d’officier orienteur et commandant d’une brigade d’instruction.
Le 1er septembre 1980, il intègre la 94ème promotion de l'École de guerre. Il est affecté en 1982 au 3ème REI en Guyane ou il exerce comme chef du bureau opération-instruction. Il rentre en métropole en 1984 où il est affecté à la 6ème e Division légère blindée. Chef de la section opérations du bureau emploi de la division, il met au service de tous sa solide expérience et sa grande culture. Il est promu lieutenant-colonel le 1er octobre 1984.
En 1987, il revient au 3ème REI à Kourou, affecté comme chef de corps, il met au point le dispositif de sécurité rapprochée du Centre spatial guyanais. Promu colonel en 1989, il rejoint l’Etat-major de la 3ème Région militaire comme chef du bureau plans-emploi. En 1991, le colonel Tresti est affecté à la Direction de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de Terre où sa pédagogie en tant que professeur est remarquée.
Nommé général de brigade en 1996, il quitte le service actif à cette date.
Officier de l’ordre de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, il détient plusieurs médailles militaires et est par ailleurs, chevalier de l’ordre national malgache.
Il a également été délégué pour la Fédération des sociétés des anciens de la Légion étrangère (FSALE)
Camerone 2021 le porteur de la main du capitaine Danjou était le GénéralTresti, exemple d’une brillante carrièrede militaire du rang, de sous-officier puis d’officier.
MESSAGE DU PRESIDENT DE l'A.A.L.E 91
Chers membres de l'A.A.L.E 91
En cette nouvelle année 2024, je tenais à vousadresser mes vœux les plus chaleureux. Que cette année soit placée sous lesigne de la réussite, du bonheur et de la prospérité pour chacun d'entre vous.
Que vos objectifs se concrétisent et que vosprojets se réalisent, tant sur le plan personnel que professionnel. Que lasanté vous accompagne tout au long de cette année et que chaque jour soitilluminé par de belles rencontres et de moments mémorables au sein de notreassociation.
Ensemble, continuons à œuvrer pour ledéveloppement de notre association, en se soutenant mutuellement et enpartageant nos compétences. Que l'année 2024 soit l'occasion pour notre amicalede grandir encore davantage, d'évoluer et de se dépasser.
Je vous souhaite une année remplied'enthousiasme, d'inspiration et de succès dans toutes vos entreprises. Quecette nouvelle année soit synonyme de challenges relevés et de victoiresremportées, toujours dans un esprit de solidarité et de convivialité.
Enfin, que notre amicale continue d'être unlieu d'échanges enrichissants, de partage et de convivialité. Que chaque momentpassé ensemble soit une occasion de tisser des liens durables et de créer demerveilleux souvenirs.
Bonne et heureuse année 2024 à vous tous, chersmembres de l’AALE91
MESSAGE DU PRESIDENT DE LA F.S.A.L.E.
Chers anciens, chers camarades et amis,
Joyeux Noël et excellente nouvelle année 2024 !
A quelques heures de Noël,« la fête numéro un de la Légion étrangère, la fête la plus lénifiante aucœur des légionnaires » comme l’écrivait le général Gaultier, je viensvous souhaiter de toujours garder en tête le meilleur des souvenirs des Noëls légionnaires et de faire revivre aujourd’hui l’espérance qu’ils apportaient.
Il y a plus de deux mille ans, une famille en déplacement, dans une région aujourd’hui meurtrie par la guerre, a été accueillie par des bergers dans une étable, car il n’y avait pas de place pour elle à l’hôtellerie.
La femme accoucha du Messie, tant annoncé par les Juifs. Les uns le reconnurent, les autres le rejetèrent. Mais de cette histoire, naquit une fête qui aujourd’hui, par-delà toutes les croyances, restela fête de la famille. « Legio Patria Nostra, Legio Familia Nostra »,car Noël fait partie de la vie du légionnaire, qu’il soit en activité ou ancien.
Souvenons-nous et prenons conscience de la richesse de l’héritage du Noël légionnaire, construit depuis150 ans, et légué pour que les légionnaires trouvent autour de la crèche, des chants, des jeux, des sketches, du repas amélioré, la chaleur de leur nouvelle famille qui tente de faire oublier le poids d’une solitude ou le vide de certaines absences.
Une vidéo d’archive d’un Noël légionnaire en 1938, que l’ontrouve sur Internet, nous le fait vivre !
Je vous présente mes meilleurs vœux pour la nouvelle année. Nourris par la solidarité que l’ontrouve dans chacune de nos amicales, formons aujourd’hui des vœux d’espérance, pour ceux qui nous sont chers, pour la Légion d’active qui porte le flambeau de l’Honneur et de la Fidélité au service de la France, pour nous tous, anciens,qui avons le devoir de solidarité envers nos pairs les plus faibles, et de soutien affectif auprès des plus jeunes.
Remercions nos familles,qui nous ont toujours soutenus et accompagnés avec une fidélité exemplaire etune humble discrétion. Qu’elles reçoivent en retour notre reconnaissance affectueuse.
Soutenons ceux qui souffrent ou sont dans le besoin, en leur apportant un peu de chaleur via nos amicales.
Très joyeux Noël à vous tous et à vous toutes, membres actifs de nos amicales, amis et sympathisants.Que l’Espérance de Noël vous accompagne, vous soutienne, vous encourage, et exauce vos vœux pour la nouvelle année !
Avec l’expression de mon fidèle et entier dévouement.
Général (2s) JeanMaurin, président FSALE
En cette fête de Noël, je viens vous souhaiter de passer les plus doux moments en compagnie des vôtres, de savourer l'instant présent et surtout de passer d'excellentes fêtes de fin d'années.
Joyeux Noël.
Le Mercredi 20 décembre 2023, l'Amicale des Anciens Légionnaires d’Origine Chinoise a organisé un repas de Noël lors d’une soirée où étaient réunis, anciens légionnaires d’origine chinoise et invités d’autres amicales.
A ce repas qui se tenait au restaurant "Maréchal" à Aubervilliers, nous pouvions reconnaitre le Général Jean MAURIN, Président fédéral de la FSALE et le Général Michel YAKOVLEFF, Délégué régional de la Fédération ainsi que de nombreuses personnalités civiles et militaires.
La soirée débutait avec l’intervention du 1er vice-président Wang YULON qui rappela la tradition du Noël légionnaire, présentation ponctuée par une vidéo de la soirée de l’année dernière.
A l’issue, c’était le moment choisi par le président Dayu XU d’exprimer sa gratitude envers tous les invités d'honneur et les membres présents, soulignant à nouveau l'importance de célébrer cette fête légionnaire avec les anciens, les familles, et les enfants.
S’en suivi une petite cérémonie avec les remises de diplômes d’honneur et de la médaille de la Fédération à messieurs Olivier COUSIN et Tang MIN par le Général Jean MAURIN accompagné pour l’occasion par le président de l'AALE 91, Martial MUSY.
La soirée s'est conclue par des chansons entraînantes et la distribution de cadeaux aux enfants, terminant de la plus manière cette belle réunion joyeuse et conviviale à souhait.
Vers la fin de la soirée, une surprise attendait le Président de l'AALE 91 qui souhaitait ce 20 décembre ses 73 ans. Un énorme gâteau fut apporté pour fêter cet évènement que s'empressa de découper le Président de l'AALE 91.
La fraternité entre légionnaire n'est pas un vain mot.
Le Président de l'AALE de l'Essonne martial MUSY et les membres de l'Association, ont le regret de vous annoncer du décès du Colonel Jean Paul SAVELLI le 9 novembre 2023 à Corbeil Essonne à l'âge de 88 ans.
Il a servi dans les rangs de la légion étrangère au 1 RE et à la 13ème DBLE du 01 avril 1960 jusqu'au 01 octobre 1962 comme sous-lieutenant
Il est officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Officier Palmes Académiques, Croix du Combattant AFN, Médaille Commémorative AFN.
Il a continué sa carrière militaire au sein du corps des pompiers, pour finir comme Lieutenant-Colonel, sa carrière comme directeur du SDIS de l'Essonne.
Il a été le Président de l'AALE 91 créée en 2007 sur la demande de monsieur Jean MARSAUDON maire de Savigny sur Orge ami de la Légion étrangère et ancien militaire et cela, jusqu’à 2018.
Les obsèques auront lieu le jeudi 16 novembre 2023 à 14h00 en l'église Saint Etienne de Corbeil-Essonnes sis 7 rue Paul Doumer 91100 Corbeil-Essonnes
Les camarades de l’AALE 91 lui rendront le dernier hommage.
Le 1er novembre 2023, lors d’une cérémonie émouvante autour de son monument aux morts, la municipalité de Chamarande avait décidé de mettre à l’honneur plusieurs de ses enfants, morts pour la France lors du second conflit mondial par l'apposition de deux plaques commémoratives dans les rues portant leur
La première plaque concerne le Commandant Maurice Arnoux, Maire de Chamarande et Conseiller Général de la Seine-et-Oise, mort au combat le 6 juin 1940 au-dessus d’Angivillers dans l’Oise à bord de son Morane 406.
La deuxième plaque concerne François Bolifraud, lieutenant à la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère, mort le 11 juin 1942 à Bir-Hakeim lors de la sortie de « Vive force ».
Et Philippe Bolifraud, sous-lieutenant à la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère, mort le 23 janvier 1945 à Elsenheim lors de la campagne d’Alsace.
L’A.A.L.E 91 sollicitée par la commune de Chamarande comme co,seil, a pris encharge la préparation et le déroulement de cette cérémonie, réhaussée sur l'avis favorable du COMLE de la présence d’un officier de la 13ème D.B.L.E, le capitaine Laurent Ripoche, venu spécialement du plateau du Larzac pour cet événement.
En présence du représentant du préfet de l’Essonne, des députés, du conseil général, des élus, de l’ONCvg, des porte-drapeaux et des anciens combattants du département, ainsi que des habitants et écoliers de la commune, la première plaques commémoratives a été dévoilée par la fille du Commandant Maurice Arnoux et de sa petite fille.
La plaque concernant les deux officiers de la 13ème D.B.L.E a été dévoilée par le Capitaine Laurent Ripoche de la 13ème D.B.L.E.
Le Colonel Philippe Chasseriaud, a lu un texte en hommage à ces officiers morts pour la France au sein de la 13ème Demi-brigade de Légion Etrangère.
(Extraits de l’hommage prononcé par l’AALE 91)
« Rien ne prédisposait François Bolifraud au destin qui va être le sien. Universitaire brillant, bachelier dès l’âge de 16 ans, et licencié en droit trois ans plus tard, il aurait pu faire le choix d’un avenir tout tracé, s’ouvrant sous les meilleurs auspices.
Qu’a-t-il pu se passer dans sa tête, en ces temps troublés par la montée du nazisme et les heures sombres qui s’annoncent, pour qu’il décide de devancer l’appel et de suivre un peloton d’élève officier de réserve ?
Mais ne dit-on pas que les événements exceptionnels forgent les hommes d’exception ?
Dès la déclaration de guerre, il est ainsi mobilisé comme lieutenant au 12ème bataillon de chasseurs alpins. Intégré au Corps expéditionnaire français en Scandinavie, il participe à la campagne de Norvège d’avril à juin 1940 et notamment à la fameuse bataille de Narvik, première victoire militaire des forces alliées au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Toutefois, la situation catastrophique des combats en France oblige le corps expéditionnaire à réembarquer précipitamment. A peine est-il arrivé le 16 juin à Lorient qu’il doit, devant l’avancée des troupes allemandes, réembarquer presque aussitôt pour l’Angleterre.
En dépit de l’armistice qui vient d’être signé, plutôt que de rentrer en France pour y être démobilisé, le Lieutenant François Bolifraud décide de rester sur place et rejoint, parmi les premiers, les rangs des forces françaises libres.
Affecté au 2ème bataillon de la 13ème D.B.L.E, le parcours du Lieutenant Bolifraud se confond désormais avec l’épopée de la France libre dans le désert libyen.
Il participe ainsi à la célèbre bataille de Bir-Hakeim, tournant historique de la Seconde Guerre mondiale, qui contribue à faire reconnaitre la place de la France libre parmi les Alliées.
La confrontation avec l’Afrikakorps, dix fois supérieur en nombre, est terrible et dure 15 jours. Alors que les Forces françaises libres sont encerclées, le Lieutenant François Bolifraud franchit de nuit les champs de mines et force avec témérité le blocus imposé par l’ennemi, permettant ainsi d’acheminer un ravitaillement indispensable aux défenseurs de Bir-Hakeim.
Dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, sa mission terminée, 13ème D.B.L.E, procède alors à l’évacuation générale de ses positions, effectuant une sortie de vive force au cours de laquelle le Lieutenant Bolifraud est tué. Il n’a que 25 ans.
Le 7 août 1943 à Casablanca, le général de Gaulle remet à sa mère la croix de la Libération qui vient de lui être décernée.
Outre la croix de la Libération décernée à titre posthume, le Lieutenant François Bolifraud a été cité pour sa valeur au combat et a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur.
Plus que jamais, l’expression « Bon sang ne saurait mentir ! » illustre l’engagement des frères Bolifraud : après la mort au combat de François Bolifraud à Bir-Hakeim, Philippe Bolifraud, son jeune frère, lui-même étudiant en droit, diplômé en Sciences Politiques, décide à son tour de s’engager en juin 1943 dans les rangs de la France Libre en Tunisie.
Affecté à la 1ère Division française libre comme sous-lieutenant, il marche à nouveau dans les traces de son frère en rejoignant la 13ème D.B.L.E.
C’est ainsi qu’il participe à la campagne d’Italie où son calme et son courage au feu sont immédiatement remarqués.
Commence alors la Libération de la France qui, de victoire en victoire, amène le Sous-lieutenant Philippe Bolifraud en Alsace. Combattant désormais aguerri, il se voit confier le commandement d’un avant-poste particulièrement exposé dans la région de Saint-Hippolyte. Le 23 janvier 1945 à Elsenheim, alors qu’il tente à la tête de sa section d’arrêter une contre-attaque de chars ennemis, il est mortellement blessé. Il n’a que 23 ans.
Ayant été précédemment cité à deux reprises pour sa conduite héroïque au combat, cette ultime action vaut au Sous-lieutenant Philippe Bolifraud d’être fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Il est coutume de dire que la Légion ne pleure pas ses morts … mais qu’elle les honore. C’est pourquoi la Légion, d’hier et d’aujourd’hui, s’associe pleinement à l’initiative de la ville de Chamarande.
L’exemple des frères Bolifraud nous montre que le combat pour la liberté n’est pas qu’un simple concept philosophique. Il se révèle être tout autant une question de vie ou de mort, qu’un sacrifice nécessaire à la sauvegarde de notre démocratie.
Souvenons-nous de leur engagement, souvenons-nous de leur sacrifice … et interrogeons-nous sur notre propre capacité aujourd’hui à accepter, si l’occasion venait à se présenter, de mettre notre vie en jeu pour la défense de la liberté ».
Commémoration de la Victoire et de la Paix le 11 novembre, jour anniversaire de l’Armistice, et hommage à tous les morts pour la France
Un peu d'Histoire…
De la capitale aux frontières de l’Empire, de 1914 à 1918, tous les hommes dans la force de l’âge ont été mobilisés dans un conflit si meurtrier qu’il garde encore aujourd’hui le nom de « Grande Guerre ». Cette guerre fut totale : plus de 70 pays ont participé à la guerre et 70 millions de soldats ont été mobilisés, dont 10 millions sont morts.
Depuis un siècle, la France souhaite perpétuer la mémoire de ce conflit et rend hommage, chaque 11 novembre, à ses soldats morts pour la France. Si la date du 11 novembre est aujourd’hui devenue un jour de mémoire, c’est aussi la mémoire d’un jour, celui de l’Armistice de 1918 qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918).
En effet, après des années de guerre, le 11 novembre 1918 au Palais Bourbon, Georges Clémenceau lit les conditions d’armistice, salue l’Alsace et la Lorraine et rend hommage à la Nation. Pourtant, ce « jour de bonheur » ne peut faire oublier aux anciens combattants, revenus à la vie civile, l’expérience tragique de la Première Guerre mondiale et le message dont il est porteur. Il importe en effet que le courage et les sacrifices des soldats durant ces quatre années de guerre restent dans chaque mémoire. Ce sont les anciens combattants qui vont imposer peu à peu le 11 novembre comme fête nationale.
L'idée d'honorer un soldat inconnu est lancée le 20 novembre 1916, au moment de la bataille de Verdun. Le 8 novembre 1920, une loi est votée pour qu'un hommage soit rendu aux restes d'un soldat non identifié « mort au champ d'honneur ». C’est le point de départ d’une célébration de la figure du Soldat inconnu qui sera rendue chaque année, le 11 novembre, à l’échelle nationale.
C’est ensuite la loi du 28 février 2012 qui fait de cette journée nationale une journée d'hommage à tous les morts pour la France, quel que soit le conflit. Le 11 novembre devient une forme de catalyseur des mémoires des morts au combat, permettant pleinement aux opérations extérieures d'être intégrées à la mémoire collective.
Dans cette perspective, en 2019, le dixième haut lieu de mémoire de France, le monument aux morts pour la France en opérations extérieures situé au sein du parc André-Citroën (Paris XVe), était inauguré le 11 novembre par le Président de la République. Il rend hommage aux militaires « morts pour la France » en opérations extérieures (OPEX) depuis 1963.
Source :
Ministère des armées
Secrétariat général pour l’administration
𝗛𝗔𝗟𝗟𝗢𝗪𝗘𝗘𝗡
Encore un gros succès pour la fête d'Halloween !
Vous étiez plus de 1 000 à venir profiter de l'évènement ! Et oui, hier soir, petits et grands morsaintois étaient déguisés de la tête aux pieds dans des costumes plus terrifiants les uns que les autres pour célébrer comme il se doit cette fête des morts.
Le thème cette année était Mercredi Addams. Pour l'occasion, de nombreuses de personnes ont porté fièrement l'uniforme morbide du personnage ainsi que ses deux tresses emblématiques.
Tout au long de la soirée, les visiteurs se sont prêtés aux jeux organisés comme le concours de déguisement, l'atelier sculpture de citrouilles, la visite du Château hanté, etc...
La soirée s'est terminée (en beauté) avec un spectacle de danse de l'association Amicale Laïque et la remise des prix du concours de déguisement !
Un grand bravo aux services municipaux qui se sont mobilisés pour rendre l'espace du Château spectaculaire, de la décoration à l'animation !
Vivement l'année prochaine
L'amicale des Anciens de la Légion Etrangère de l'Essonne était présente et tenait un stand ou l'on pouvait se restaurant en dégustant de bonnes frites saucisses tout le long de la soirée. Plus de 80 kilos de frites engloutis par les petits monstres et les sorcières venus nombreux à notre stand.
L'année prochaine nous ferons mieux pour éviter une longue attente... Promis
Un grand merci à nos membres toujours présents
Ce dimanche 8 octobre par un début de journée ensoleillé, une vingtaine de membres de l’amicale de l’Essonne (91) ont rejoints le fort de Nogent à Fontenay-sous-Bois où se trouve le Groupement de Recrutement de la légion Etrangère (GRLE) pour un repas de cohésion inter-amicales.
Nous avons retrouvé nos camarades des AALE 95, du 60, du 41, mais aussi de l’AALOC.
Après les dépôts de gerbes au pied de la stèle érigée en l’honneur des anciens légionnaires, tous se sont retrouvés pour une photo d’ensemble qui précédait un apéritif suivi d’un excellent repas.
La bonne ambiance et les chansons ont rendu possible un grand moment de convivialité fraternelle très apprécié.
Quelques photos rubrique "Les photos"
Comme chaque année au mois de septembre, l’AASPP 91 organise une journée champêtre au Parc du Prieuré à – SAINT-CHÉRON (91530).
Sous un soleil déjà bien présent, la journée commence par le concours de pêche à la truite de 9h30 à midi sur le plan d’eau du Prieuré.
Chaque pêcheur c'est vu attribué un numéro qu'il indique au commissaire lors des prises faites par lui.
Nous étions une bonne vingtaine autour du plan d'eau à essayer d’avoir une touche, mais les truites n’étaient pas au rendez-vous malgré le nombre (57) mises à l’eau la veille.
Il faut dire que cette journée était placée sous un soleil de plomb et que tous recherchaient la fraîcheur, même les truites...
Les organisateurs toujours avenants envers leurs membres, avaient prévus un petit casse-croûte.
L’AALE 91 a honoré son contrat en pêchant deux belles truites.
Vers 13h00 une cinquantaine de personnes se sont retrouvées autour d’un repas dans une ambiance festive que les anciens sapeurs-pompiers savent communiquer.
En début d’après-midi sous un soleil de plomb commençait le tournois de pétanque ou plusieurs équipes s’affrontaient, force est de constater que les organisateurs ont été gâtés ce dimanche.
En fin de journée une remise de coupes et de médailles du meilleur pécheur mais aussi du l’équipe bouliste gagnante clôturait la journée.
Les membres de l’AALE91 repartaient avec une belle collection de coupes et de médailles.
Cette journée réussie malgré la « grève des truites » a été un moment de bonne humeur et, de détente pour les participants. C’était une bonne journée.
Merci aux organisateurs qui ont fait en sorte que cette journée soit réussie.
Rendez-vous l’année prochaine.
Le Président de l’AALE 91 ainsi que tous les membres du bureau,vous font part de leurs vœux de bonne rentrée, en espérant que votre retour de congés n’est pas trop difficile... Et que vous avez passé de reposantes vacances en famille ou entre amis.
Espérant aussi que vous parviendrez rapidement à retrouver le rythme imposé par vos activités professionnelles, amicalistes ou autres....
Courage dans moins d’un an les vacances reviennent !
Bonne rentrée
Ce mardi 24 août à 17h45 h, Madame le Maire, le Conseil Municipal et les associations locales d'anciens combattants seront rassemblés sur place des Trois-Martyrs à l'occasion de la Commémoration de la libération de Morsang-sur-Orge.
L'évènement a été suivi d'une cérémonie aux monuments aux morts rue de Montlhéry, puis place de la Libération où eu lieu les dépôts de gerbe.
L’amicale était représentée par Olivier C. notre porte drapeau et Guy F. porte drapeau des « Soldats de France » membre de l’AALE91.
Le président de l'AALE 91 en compagnie de Christian G. notre béret rouge membre de l’amicale, et de monsieur Augustin Dumas correspondant défense de la commune ont déposé une gerbe au nom de l’AALE 91
Un peu d’histoire sur la libération de Morsang sur Orge :
Le 21 août 1944, vers 14h00, des soldats allemands interceptent deux hommes devant le château des Tourelles, à Morsang-sur-Orge.
Ils vont être interrogés durement toute l’après-midi. Dans la soirée ils sont contraints de creuser une fosse dans le parc et vers 22h00, les mains liées dans le dos, ils sont fusillés.
Dans cette fosse on découvrira le cadavre d’un troisième homme. Les victimes sont identifiées. Il y a là Francia-Gabriel Arvois, Eugène Moulinet et Jean Dussart.
Francia-Gabriel Arvois, né le 26 janvier 1915 à la Fère-Champenoise, est un FTP aguerri. Chef cantonnier à Anglure, il est entré très tôt dans la résistance.
Arrêté le 26 juillet 1941, il a été interné à Châteaubriant puis transféré au camp de Voves, en Eure-et-Loir, d’où il réussit à s’évader dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 avec 41 codétenus en empruntant un tunnel qui a nécessité 3 mois de travaux (le film La grande évasion s’inspirera de cet épisode).
Arvois rejoint la région parisienne et se met aux ordres du colonel Rol-Tanguy comme chef de la banlieue Sud. Le 13 août 1944 il participe avec le colonel Fabien à l’attaque du dépôt SNCF de Montrouge.
Le 21, Rol-Tanguy l’envoie dans le Sud de Paris ; il a pour mission de prendre contact avec les éléments de pointe alliés qui ont été signalés. Arvois, alias commandant Barré, part avec son agent de liaison Eugène Moulinet, alias Chauvin, né le 31 mars 1921 à Paris.
Les Allemands ont-ils découvert la véritable identité des deux prisonniers et leur mission ?
Le troisième homme, Jean Dussart, né le 7 juillet 1911 à Paris, n’a eu que le tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. En effet il a été arrêté vers 17h00 alors qu’il sortait de la maison de ses beaux-parents à qui il venait de rendre visite.
Les Allemands ont dû penser qu’il faisait partie de l’équipe.
Source :Site internet « La libération de Paris » de Gilles Primout
ARVOIS Francia, Gabriel
(Pseudonyme dans la Résistance : Commandant Barré)
Né le 26 janvier 1915 à Fère-Champenoise (Marne), exécuté le 21 août 1944 à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne) ; chef cantonnier ; militant communiste ; résistant FTPF.
Francia Arvois était le fils de Gilberte Suzanne Geoffroy, domestique, légitimé par le mariage de sa mère avec Henri Jules Arvois célébré à Paris (XIIIe arr.) le 27 décembre 1919. Célibataire, il était domicilié à Fère-Champenoise (Marne). Employé aux Ponts et Chaussées, il exerçait la fonction de chef-cantonnier à Anglure (Marne).
Il appartenait à une famille de militants communistes et il était, comme ses frères Roger et Moïse, soumis à une surveillance policière étroite.
Arrêté le 17 juillet 1941, puis à nouveau le 26 sur ordre du préfet René Bousquet, Francia Arvois fut incarcéré à la prison de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne), puis interné le 28 juillet au camp de Choisel à Chateaubriand (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Le 7 mai 1942, il fut transféré en Eure-et-Loir au camp de Voves d’où il s’évada avec 41 camarades dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 par un tunnel patiemment creusé pendant près de trois mois.
En juin 1944, Francia Arvois rejoignit un groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de la région parisienne. En août 1944, dans les jours qui précédèrent la libération de Paris, il fut chargé par Rol-Tanguy de diriger le PC de la banlieue Sud à Viry-Châtillon (Seine-et-Oise, Essonne) et il harcela avec ses hommes l’armée allemande.
Selon Gilles Primout, il participa avec Pierre Georges [Pseudonyme dans la Résistance : Fabien] le 13 août 1944 à l’attaque du dépôt SNCF de Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine).
Le 21 août 1944, alors qu’il était chargé de prendre contact avec l’armée américaine, il a été fait prisonnier avec son agent de liaison, Eugène Moulinet (Pseudonyme dans la Résistance : Chauvin) vers quatorze heures par des soldats allemands stationnés au château des Tourelles, 24 rue de Savigny à Morsang-sur-Orge.
Les deux hommes ont été interrogés toute l’après-midi puis ils ont été exécutés le soir même dans le parc de la propriété, avec Jean Dussart qui avait été capturé par hasard quelques heures plus tôt.
L’acte de décès numéro 36 dressé en mairie de Morsang-sur-Orge le 23 août 1944 fait état du décès le 21 août 1944 à vingt-et-une heures, 24 rue de Savigny, d’un « individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie… Le signalement est le suivant : quarante-deux à quarante-cinq ans, taille un mètre soixante-dix, visage ovale, cheveux châtain, front dégagé, légèrement chauve, pantalon marron à rayures, chaussé de souliers bas noirs, connu sous le nom de Commandant Barré… Aucun papier ou objet personnel n’a été trouvé sur le défunt ».
Cet acte de décès a été rectifié par un jugement rendu par le tribunal civil de Corbeil (Seine-et-Oise, Essonne) le 3 janvier 1946 « en ce sens que le nommé Barré sera indiqué comme étant Arvois Francia Gabriel… »
Francia Arvois est inhumé avec sa mère Gilberte dans le cimetière de Fère-Champenoise.
Une plaque déposée sur sa sépulture porte l’inscription :
ARVOIS Francia
Commandant FTPF
Nom de guerre Commandant Barré
Il fut interné pendant 3 ans, il s’évada le 6 mai 1944, entra à la Résistance, lors d’une reconnaissance fut arrêté torturé et fusillé par les Allemands à Morsang-sur-Orge le 21 août 1944
Il a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué commandant FFI en 1946. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés. La Médaille de la Résistance lui a été attribuée par décret du 23 février 1959 publié au JO du 7 mars 1959.
Dans l’Essonne, la mémoire de Francia Arvois est honorée sous son pseudo de « Commandant Barré » qui est inscrit à Morsang-sur-Orge sur le monument aux morts communal, sur la plaque 1939-1945 du monument aux morts du cimetière, et sur une stèle érigée près des lieux de son exécution avec l’épitaphe :
« Ici le 21 août 1944 trois patriotes ont été massacrés par les Allemands. N’oublions jamais ».
À Morsang-sur-Orge et à Viry-Châtillon, des avenues portent aussi ce nom.
Dans la Marne, à Fère Champenoise où une rue porte le nom des « Martyrs de la Résistance Arvois F. - Brion J. - Michel R. », le nom de Francia Arvois est inscrit sur le monument aux morts et sur la plaque érigée dans le hall de la mairie. Il figure aussi sur la liste des « Fusillés » du monument aux martyrs de la Résistance élevé à Épernay.
MOULINET Eugène, Camille
(Pseudonyme dans la Résistance : Chauvin)
Né le 31 mars 1921 à Paris (XIVe arr.), exécuté sommairement le 21 août 1944 à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne) ; ouvrier ; résistant FTPF.
Eugène Moulinet était le fils d’Eugène Apolon Moulinet et de Camille Augusta Gallaud. Célibataire, il était sans doute domicilié au Plessis-Robinson (Seine, Hauts-de- Seine).
Requis au titre du Service du travail obligatoire (STO), Eugène Moulinet ne repartit pas en Allemagne après une permission au printemps 1944. Il adhéra aux Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) puis en juillet 1944 aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) où il était connu sous le pseudonyme de Chauvin.
Au PC de Viry-Châtillon (Seine-et-Oise, Essonne) dirigé par Francia Arvois (Pseudonyme dans la Résistance : commandant Barré), il servit comme agent de liaison et comme responsable du recrutement.
Le 21 août 1944, il quitta le PC de Viry-Châtillon à vélo avec le commandant Barré. Tous deux furent arrêtés vers quatorze heures par des soldats allemands stationnés au château des Tourelles, 24 rue de Savigny à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne). Interrogés toute l’après-midi, ils furent exécutés le soir même dans le parc de la propriété avec un agent des PTT domicilié à Malakoff, Jean Dussart.
L’acte de décès numéro 37 dressé à l’état civil de Morsang-sur-Orge le 23 août 1944 fait état du décès le 21 août 1944 à vingt-et-une heures 24 rue de Savigny, d’un « individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie… Le signalement est le suivant : vingt ans environ, taille un mètre soixante-cinq, visage rond, imberbe, cheveux châtain, vêtu d’un maillot blanc et pantalon gris à rayures, chaussé de brodequins, connu sous le nom de Chauvin… Aucun papier ou objet personnel n’a été trouvé sur le défunt ».
Eugène Moulinet a été reconnu « Mort pour la France » et il a été homologué FFI.
À Morsang-sur-Orge, Eugène Moulinet figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative 1939-1945 apposée dans le cimetière communal.
Sa mémoire est aussi honorée avec celle du Commandant Barré et de Jean Dussart sur la stèle érigée près du lieu de leur exécution.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), commune où il est inhumé.
DUSSART Jean
Né le 7 janvier 1911 à Paris (Ve arr.), exécuté sommairement le 21 août 1944 à Morsang-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne) ; agent des Postes ; victime civile.
Jean Dussart était le fils de Narcisse Jean Baptiste Dussart, journalier, et d’Émilie Céline Metzger, infirmière à l’hôpital de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il avait épousé Georgette Émilienne Daunay le 12 août 1933 à Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine) où le couple était domicilié 39 rue Hoche.
Le 21 août 1944, alors qu’il sortait vers dix-sept heures de chez ses beaux-parents, Jean Dussart a été capturé par des soldats allemands stationnés au château des Tourelles, 24 rue de Savigny à Morsang-sur-Orge.
Il a été exécuté le soir même dans le parc de la propriété avec un responsable des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), Francia Arvois (Pseudonyme dans la Résistance : Commandant Barré), et son agent de liaison, Eugène Moulinet (Pseudonyme dans la Résistance : Chauvin).
Jean Dussart a été reconnu « Mort pour la France » en juillet 1945.
À Morsang-sur-Orge, où une rue porte son nom, Jean Dussart figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative 1939-1945 apposée dans le cimetière communal.
Sa mémoire est aussi honorée avec celle de « Barré » et de « Chauvin » sur la stèle érigée près du lieu de leur exécution.
À Malakoff, son nom est inscrit sur un monument commémoratif.
Sur une invitation de monsieur Jean-Marie Vilain Maire de Viry-Châtillon et de monsieur Pascal Lahure adjoint au maire délégué au Devoir de mémoire, l'AALE 91 était présente pour la cérémonie commémorative du 79ème anniversaire de laLibération de Viry-Châtillon.
Comme chaque année, le 24 août la commune se retrouve devant le monument aux morts du cimetière communal pour commémorer la libération de la ville.
Il y a 79 ans les colonnes de la 2ème DB et celle de la 4ème Division blindée américaine montaient sur Paris afin de libérer la capitale, trouvant sur leur passage la ville de Viry-Châtillon.
Les souvenirs des combats, des sacrifices et finalement de l'espoir retrouvé, restera vivaces dans les mémoires des anciens.
Ce 24 août 2023, un hommage à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui ont lutté et à tous ceux qui ont donné leur vie pour cette liberté tant attendue a été rendu.
De nombreux élus et habitants de Viry-Châtillon se sont déplacés ce jour pour commémorer cette date importante de la ville.
Le président de l'AALE91 en compagnie du drapeau de l'amicale des anciens de la légion étrangère et de celui des Soldats de France étaient présent sur les rangs pour une première pour l'amicale.
Ce samedi 22 juillet, l’amicale des anciens de la Légion étrangère de l’Essonne organisait un BBQ de cohésion pour fêter le 16ème anniversaire de sa création.
Notre ami Maxim membre de l’amicale et propriétaire de la brasserie « Le Montceaux » située à l’entrée du Coudray Montceaux nous accueillait pour cet événement en proposant de nous installer sur la terrasse intérieure.
La veille, Joëlle notre secrétaire, Olivier le responsable logistique, Guy notre fidèle sympathisant mais aussi le président passèrent la journée à éplucher, râper, embrocher les aliments, mais aussi charger la camionnette d’Olivier de tout le matériel nécessaire à la bonne marche du BBQ.
Beaucoup de travail en amont, course pour les achats des aliments des boissons, du matériel manquant, etc... Préparation du matériel... Enfin, quelques jours d’occupation pour les personnes en charge de la préparation. Personne souvent les mêmes, comme dans beaucoup d’associations hélas...
De bonne heure le matin, l’équipe commençait la mise en place des tables et du BBQ afin de pouvoir recevoir les participants sereinement.
La friteuse était déjà en chauffe pour la première cuisson des 8 kilos de frites, les salades et boissons au frais et le BBQ prêt à être allumé.
Vers midi les premiers convives arrivèrent, des anciens légionnaires, mais aussi des amis de la légion, tous purent prendre l’apéritif en commun après un petit speech du président qui remercia Maxim et les convives de leur présence.
Invité par le président, monsieur Augustin Dumas, correspondant défense à Morsang sur Orge, représentait madame la maire de Morsang sur Orge qui était en congés ce jour.
La journée sous un très beau soleil, a été réussie et beaucoup ont pu apprécier la qualité de la prestation proposée et de la disponibilité d’Olivier qui œuvrait de convive en convive.
Tard dans l’après-midi, les invités quittèrent la brasserie et promirent d’être présents pour le 17ème anniversaire. Cela a semblé être une journée très réussie pour l’amicale ! Il est agréable de pouvoir célébrer ensemble et profiter d’un bon repas dans un cadre convivial.
Nous sommes sûrs que tous les participants ont apprécié les efforts de préparation de Joëlle et d’Olivier, mais aussi l’accueil chaleureux de Maxim.
Il est toujours important de reconnaître le travail acharné des personnes impliquées dans les amicales.
Nous espérons que l’amicale continuera de prospérer et que l’année prochaine sera tout aussi réussie.
A l’année prochaine
Dès 10h00 les membres actifs et sympathisants se sont réunis pour l’Assemblée Générale de l’amicale dans la salle du restaurant «Au Patio» sis 36 avenue Aristide Briand à Savigny sur Orge 91600 qui, sera suivi d’un repas de cohésion.
Martial MUSY préside l’assemblée en qualité de président de l’AALE 91 et Mme Joëlle DESCAMPS en assure le secrétariat en qualité de secrétaire générale de l’association.
La commune de Morsang sur Orge était représentée par Madame Marianne DURANTON Maire de Morsang sur Orge et de Monsieur Augustin DUMAS Correspondant défense venus se joindre à nous malgré un emploi du temps chargé.
La Fête de la musique à Morsang sur Orge qui s’est tenue dans le parc du Château, a connu une belle affluence dans une ambiance festive, ce mercredi 21 juin 2023.
Le programme a permis à tous d’apprécier différents styles de musique tout au long de la soirée, plusieurs groupes se sont succédé sur scène.
Le stand de restauration, tenu par l’amicale n’a pas désempli. Les 60 kg de frites et les 430 saucisses de Strasbourg, de Francfort et de volaille ont trouvé preneurs.
Danses, chants et musiques ont rythmé cette soirée, qui a bénéficié d’une météo très clémente.
Toute l’équipe de volontaires a œuvré sans relâche pour la satisfaction du client, et cela dans un bon esprit et l’ambiance festive propre à la fête de la musique.
A l’année prochaine.
Par un magnifique soleil que s’est tenu la nouvelle édition de Morsang Terre de Jeux.
Pendant toute une journée, la Ville et les associations sportives ont fait découvrir leur discipline dans une ambiance chaleureuse et familiale.
Venus nombreux pour essayer ces différents sports proposés, les enfants ont essayé notre parcours du combattant (pour les moins de 12 ans) où ils ont pris plaisir à refaire plusieurs fois celui-ci. Il fallait dire qu'un petit cadeau était remis à chaque passage...
Cette année nous avons installé un portique avec une échelle de corde et, un portique pour s'y suspendre comme les grands.
Cette journée a été un succès pour l'amicale et encore une fois a permis de nouer des contacts et même un nouvel adhérent... Voir deux....
En fin de journée, nous avons eu la visite de notre Maire Marianne Duranton et de Florence Lebouc venues essayer quelques obstacles du parcours du combattant, aevc succès d'ailleurs....
Remercions les agents de la commune et les associations sportives qui, grâce à leur travail, permettent ces jounées ludiques pour notre jeunesse
Rendez-vous l'année prochaine pour une nouvelle journée de sport en compagnie des anciens de la Légion.
Le 16 avril 2023, à l’initiative de l’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de l’Essonne (AALE 91), une journée "Défense et Citoyenneté" a été organisée dans le cadre verdoyant du Château de Morsang (91).
A l’issue d’une levée des couleurs et d’une vibrante Marseillaise en présence de 20 porte-drapeaux d’associations patriotiques (SMLH, médaille militaire, UNC, …), cette journée a été inaugurée par Mme Marianne Duranton, maire de Morsang, M. Jean-Raymond Hugonet, sénateur de l’Essonne et M. Alexandre Touzet, 7 ème vice-président du conseil départemental.
Outre le monde combattant, représenté par l’Office National des combattant et les porte-drapeaux cités précédemment, cet évènement réunissait également un panel des institutions chargées de la défense et de la sécurité du territoire (Armée de Terre, Air, Mer, Gendarmerie, Police Nationale, Pénitentiaire, Pompiers), ainsi que des composantes civiques et sociales (SNU, Service Civique, EPIDE, etc.…)
L’objectif de ce forum était tout à la fois de faire connaître à un large public, notamment auprès des plus jeunes, les acteurs et les missions dédiés à la protection et à la Sécurité du territoire, mais également de présenter les différentes possibilités de servir au sein de ces entités dans le cadre du volontariat ou de la réserve citoyenne.
Cette journée a été clôturée par une tombola dont les profits seront versés conjointement à la CABAT (Cellule d’Aide aux Blessés de l’Armée de Terre) et à l’IILE (Institution des Invalides de la Légion étrangère.
Un grand remerciement à tous les participants qui ont permis que cette journée soit réussie.
L'AALE 91 était bien représentée par ses membres actifs qui se sont retrouvés à la cérémonie de ce 160ème anniversaire. Après celle-ci les anciens se sont regroupés dans les différents stands de la kermesse pour y déguster et apprécier les différentes spécialités des restaurateurs venus pour l'occasion.
Des nems et riz cantonnais de l'AALOCF, du hamburger de Thierry Marx ou du sandwich kebab du restaurateur des "Robin des Bois" il y en avait pour tout les gouts, sans compter les pizza et autres spécialités.
Le soleil de la partie, ce fût une très belle journée en compagnie de camarades et surtout de retrouvailles pour certains.
A l'année prochaine pour le 161ème....
Ce 8 mai les membres de l'AALE 91 étaient réunis au pied du monument aux morts du château de Morsang pour célébrer le 78ème anniversaire de la Victoire de 1945.
Forum SNU au Cénacle de Tigery
Dans le cadre du Service National Universel (SNU), 80 jeunes, originaires de la région Occitanie, ont séjourné dans le cadre verdoyant du Cénacle de Tigery (91) pendant les vacances scolaires de février 2023.
Agés de 15 à 16 an et tous volontaires, ils ont suivi un programme composé d’ateliers sur les symboles républicains, le sport, une formation aux gestes de premiers secours, des sensibilisations aux enjeux de Défense, la transition écologique, l’accès aux droits et aux devoirs de la citoyenneté.
Chaque journée commence par un réveil à 6h30, puis un lever des couleurs, clôturé par la Marseillaise, le tout ponctué par la mise en avant des symboles de la République et de la Nation.
Le 1er Mars, avant dernière journée de leur stage, était consacré à une information sur les différentes structures institutionnelles susceptibles de les accueillir dans les prochaines années comme la police, les pompiers et l’armée, mais aussi les acteurs civils et sociales.
L’AALE91 était présente à ce forum où, en accord avec son institution, elle a présenté la Légion étrangère, son recrutement, ses traditions et son système d’entraide inter-générationnelle.
Le 2 mars, en compagnie des porte-drapeaux d’anciens combattants, l’AALE91 a également participé à la journée de clôture de ce séjour, marquée par la remise des diplômes du stage en présence de Madame la Préfète, Monsieur le Maire, le Directeur du 2S-2C, des anciens combattants, des représentants du SDIS et de la Police Nationale.
38ième anniversaire de la mort de la Comtesse du LUARD (née HAGONDOKOFF
Rendez-vous au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois pour commémorer le 38ième anniversaire de la mort de la comtesse du LUART (née HAGONDOKOFF) qui était la Marraine du 1er REC.
Le matin à 10h00 devant la chapelle où est inhumée la Comtesse (et son fils) en présence d’un bataillon d’une trentaine de légionnaires du 1er REC (Régiment Etranger de Cavalerie basé au camp de Carpiagne près de Marseille).
Présence également de l'AALE (Amicale des anciens de la Légion étrangère de l'Essonne) présidée par Martial Musy
Lecture d’un texte en hommage à la comtesse par le colonel Henri LEINEKUGEL LE COCQ, chef de corps du régiment accompagné de Wladimir HAGONDOKOFF, neveu et filleul de la comtesse suivi d’un dépôt de gerbe à l’intérieur de la chapelle.
L’après-midi à 17h30, messe souvenir en la cathédrale Saint-Louis des Invalides qui se termine par le chant du 1er REC. Un chant qui ne laisse pas indifférent.
https://www.youtube.com/watch?v=BqdgwEfgQYQ
Ce fut globalement une très belle journée parfaitement organisée par le capitaine Thierry PIQUEMAL qui, avec le colonel LEINEKUGEL LE COCQ nous ont permis d’assister à un moment qu’on ne peut oublier.
Rendez-vous dans deux ans
2022
27. mai, 2022
Le poème « une seule pensée » destiné à sa fiancée, a été écrit par l’auteur français Paul Eluard en 1942 pendant la seconde guerre, mais comme une ode à la ...
JOURNEE DECOUVERTE DES METIERS DE L’ASSISTANCE ET DU SECOURS
10. mai, 2022
La solidarité bien connue des légionnaires durant leur service actif se retrouve dans leurs amicales quand ils sont rendus à la vie civile.
24. mai, 2022
9. mai, 2022
Très belle édition de « Morsang Terre de jeux » aujourd’hui avec de nombreuses associations qui se sont mobilisées pour faire vivre le sport à Morsang et fai...
9. mai, 2022
Aujourd’hui cérémonie du 8 mai 2022 et un hommage particulier à l’Ukraine avec le témoignage d’Alona que je vous livre.
28. avr., 2022
Comme tous les ans, la Légion étrangère, institution créée par le roi Louis-Philippe, fête la bataille de Camerone, au Mexique.
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La 317ème section a perdu son chef
18. avr., 2022
A VIGNEUX SUR SEINE LE MARDI 3 MAI 2022
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A l’occasion du 159ème anniversaire du combat de Camerone
18. avr., 2022
Une cérémonie a eu lieu le 09 mars 2022 sur la place de la mairie du Coudray-Montceaux.
18. avr., 2022
L'AALE91 a reprise le chemin du CEFIM de Montlhery pour assister à la remise des diplômes de fin de stage à la formation générale initiale aux jeunes engagés.
3. janv., 2022
Bonne année 2022 !
23. déc., 2021